LA COMPENSATION DES BLOCS DE BANDES, BONNEVAL 51
— Méthode de M. FRANÇOIS, de l’I.G.M. de Belgique, également accessible aux moyens
ordinaires de calcul.
Dans le cas oü tous les points de liaison entre bandes n'ont pas été introduits dans
le calcul initial, l'unicité de la solution pour les points non introduits devra en outre être
assurée par un procédé simple du groupe 3.1 (procédé de la moyenne, par ex, sans doute
toujours suffisant dans ce cas).
En fait, ce type de méthodes est facilement adaptable au caleul automatique, et peut
alors donner de meilleurs résultats et un meilleur rendement, en permettant de tenir
compte de tous les points de liaison entre bandes (voir ci-dessous 34).
3.3. Méthodes de fragmentation du bloc.
Elles cherchent à accorder à priori le même poids aux liaisons entre modèles voisins,
qu’ils appartiennent à la même bande ou à des bandes différentes, ce qui est plus logique
que les principes de base des méthodes précédentes; mais, constatant l’impossibilité pra-
tique de tenir compte rationnellement de la totalité des liaisons existant dans un bloc de
grandes dimensions, on est amené à fragmenter le bloc en blocs partiels, de forme sensi-
blement carrée, comportant chacun un nombre réduit de couples; il faut alors faire une
compensation particulière pour chaque bloc, et une compensation d’ensemble de blocs
partiels déjà rendus homogènes. Le canevas d’appui peut être quelconque, car un bloc
de petites dimensions peut être rendu homogène sans points d’appui, ceux-ci n’intervenant
que dans la compensation d'ensemble; ils sont situés de préférence sur les bords du bloc.
L'inconvénient de principe de cette facon de procéder consiste dans le caractére arbitrai-
re du découpage en blocs partiels; ce découpage crée ainsi des dissymétries dans les liai-
sons, et on retombe ainsi dans un défaut analogue à celui que l'on a voulu précisément
éviter.
Au point de vue pratique, cette méthode n'a été appliquée qu'à la compensation pla-
nimétrique, principaux procédés de ce type:
— Méthode de M. VAN DER WEELE, qui combine une transformation linéaire simple
pour la compensation de chaque bloc avec le procédé des stéréo-templets pour la com-
pensation d'ensemble.
— Méthode I.T.C.-JERIE, qui divise le bloc en sections à peu près carrées, et obtient les
corrections aux coordonnées X et Y par des translations, rotations et changements
d'échelle différentes pour chaque section, ces éléments de transformation étant obtenus
simultanément pour toutes les sections, de facon que la somme des carrés des discor-
dances résiduelles soit minimum; ce résultat est obtenu au moyen d'un dispositif mé-
canique spécial.
Le mérite essentiel de cette méthode est d'offrir un dispositif simple et d'un faible
prix de revient, qui donne en outre la possibilité d'améliorer la précision des points com-
pensés gráce à plusieurs itérations, en représentant les discordances à des échelles de
plus en plus grandes.
Par contre, la compensation ne peut tenir compte que des discordances observées en
quatre points par section, chacun de ces quatre points devant appartenir à quatre sec-
tions, schéma qui semble à priori un peu trop rigide et susceptible d'introduire des dis-
continuités dans le canevas.
Au point de vue pratique, le temps nécessaire et sans doute assez important pour un
bloc de grandes dimensions, surtout si l'on fait plusieurs itérations; dans ce cas, le pro-
cédé n'est probablement pas plus économique qu'un procédé de calcul équivalent, qui
nécessiterait cependant l'emploi d'un caleulateur automatique.
3.4. Méthodes reposant sur l'utilisation du calcul automatique.
Elles ont naturellement de plus grandes possibilités que toutes les précédentes; elles
sont susceptibles de tenir compte de facon plus rationnelle de toutes les données du pro-