LA COMPENSATION DES BLOCS DE BANDES, BONNEVAL 53 
Deux méthodes basées sur ce principe sont actuellement proposées: 
— Méthode de M. SCHMID: méthode théoriquement rigoureuse d'aérotriangulation ana- 
lytique, comportant la compensation de blocs d’après la totalité des observations faites 
sur tous les points du canevas à déterminer. Nous manquons encore de renseignements 
sur l’application à des blocs comportant un grand nombre de clichés, pour pouvoir 
juger des résultats possible au point de vue rendement et commodite d’emploi. 
— Méthode de M. DE MASSON D’AUTUME, dite ,des faisceaux perspectifs”, actuel- 
lement entièrement programmé à l’I.G.N. français. Il s’agit d’une méthode de calcul 
par itérations qui suppose, pour que ces itérations soient rapidement convergentes, 
que l’on dispose déjà de coordonnées approchées assez exactes pour tous les points du 
canevas; elle peut ainsi servir éventuellement de complément à la méthode de com- 
pensation par ,modèles”; dans le cas où on recherche le maximum de précision possi- 
ble et le risque d’erreur signalé ci-dessus est alors évité. Comme celle-ci, elle s’appli- 
que sans difficulté à des blocs de l’ordre de 500 couples; elle permet de mettre en 
évidence et de corriger les déformations systématiques des faisceaux, quelle qu’en soit 
l'origine. 
4. Conclusion. 
Devant les difficultés d'une solution rigoureuse, la tendance initiale a été, dans le 
domaine de la compenstation des blocs, la recherche de solutions approchées simples et ne 
mettant en oeuvre que de faibles moyens matériels; cette recherche a permis de mettre 
au point plusieurs procédés, qui ont été consacrés par la pratique et ont prouvé leur ef- 
ficacité. 
Mais en méme temps, le développement très rapide des puissants moyens de calcul 
modernes permettait de ne pas abandonner l'étude de solutions plus exactes; cette étude 
a fait récemment de considérables progrés, et des solutions pratiques et efficaces sont, 
sinon déjà au point, en tous cas prés de l'étre. 
Ces solutions calculées devraient, par suite de la trés grande rapidité des calcula- 
teurs automatiques, se révèler au moins aussi efficaces que les méthodes actuellement en 
usage; tout en donnant de meilleurs résultats et en réalisant une économie en heures de 
travail; quant à leur prix de revient en argent, nous manquons encore de données pré- 
cises pour le comparer à celui des méthodes plus anciennes, mais il est probable qu’il 
restera du même ordre. L’inconvénient principal des solutions calculées restera donc, à 
l’heure actuelle, la possibilité de disposer d’un calculateur automatique à grande capacité, 
ce qui ne sera pas à la portée de tous les organismes intéressés; il est donc probable que 
les méthodes simples resteront encore longtemps en usage. 
Bibliographie. 
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