LA COMPENSATION DES BLOCS DE BANDES, BONNEVAL 57
L'aérotriangulation est analytique (stéréocomparateur de Cambridge); la compen-
sation de bloc se faisait autrefois graphiquement, mais actuellement on emploie le cal-
culateur analogique JERIE pour la compensation planimétrique et altimétrique.
Le nombre et la disposition des points de canevas dépendent de la méthode utilisée ;
pour la compensation graphique, on s’appuie sur des points planimétriques préalablement
signalés, disposés de façon à peu près régulière tous les 10 à 15 kms dans toute l'étendue
de la zone à lever. Avec l’équipement I.T.C.-JERIE, on utilise des points planimétriques
préalablement signalés, situés sur les limites de blocs à peu prés carrés à des intervalles
de 15 km environ.
La méthode graphique exige au moins deux points de canevas aux extrémités de
chaque bande avec canevas intermédiaire tous les 5 couples. Avec le matériel JERIE, le
canevas altimétrique est disposé suivant des lignes perpendiculaires aux bandes tous les
5 couples avec des points supplémentaires sur le pourtour tous les 2 ou 3 couples.
La précision de l’aérotriangulation effectuée dans ces conditions est estimée à 0m,80
en X, Y et Z.
Au cours des trois derniéres années, cette méthode a été appliquée à une superficie
totale d'environ 5.500 km? au Nord de l’Ecosse.
Les blocs comportent normalement de 100 à 300 clichés; ils ont une superficie moy-
enne de 1.000 km2.
Le rendement total est estimé à environ 4 heures d'opérateur par couple.
Dans l'avenir, on attend des améliorations importantes de la mise en service d'une
chambre moderne de haute précision, d'un stéréocomparateur moderne à enregistrement
automatique, et d'un procédé de compensation entiérement automatique.
Références bibliographiques récentes:
ARTHUR, D. W. G., Recent Developments in Analytical Aerial Triangulation at the
Ordnance Survey. — The Photogrammetric Record, Vol. III, No 14, Octobre 1959.
SIMPSON, Major D. J., Analytical Aerial Triangulation in Practise. Commenwealth
Survey Officer’s Conference 1959, Paper No 5 and Addendum.
Au Japon, l'Institut Géographique, organisme publie, et trois compagnies privées (en
particulier ,, Kokusai Aerial Surveys”) ont effectué des triangulations aériennes, soit
pour la détermination du canevas de restitution (8096 des travaux), soit pour la déter-
mination des coordonnées de points signalés et identifiés en vue de la construction de
routes, voies ferrées et tunnels, soit pour la création de points fixes nécessaires à l'inven-
taire forestier.
L'échelle des clichés varie suivant les applications, la prise de vues peut comporter
l'emploi d'un statoscope. Le canevas d'appui comprend: 4 points dans le ler couple, 2
points dans le dernier, et 2 points dans un couple intermédiaire (chaque point étant déter-
miné et X, Y, Z).
L'aérotriangulation analytique n'est pas encore utilisée, on emploie donc uniquement
la triangulation instrumentale.
La compensation des bandes est effectuée au moyen de formules exprimant les er-
reurs sous forme de polynômes, du 2ème ou 3ème degré et x et y suivant le nombre de
couples. La compensation planimétrique finale se fait au calculateur électronique par un
procédé d’approximations successives utilisant un grand nombre de points de liaison et les
points donnés du canevas.
Les contrôles ont montré que la précision planimétrique est de l’ordre de 1/5.000 à
1/15.000 de la hauteur de vol, la précision en altitude est au moins 10% à 30% de la préci-
sion planimétrique.
Surfaces traitées au cours des trois dernières années: environ 90.000 km, soit 25.000
clichés (ce chiffre comprenant les travaux effectuées sous contrat pour l'Army Map
Service).