LA COMPENSATION DES BLOCS DE BANDES, BONNEVAL 59
compensation des blocs dans un but de recherche scientifique, et a mis au point la mé-
thode pratique de compensation connue sous le nom de méthode LT.C.-JERIE, ainsi que
le matériel (caleulateur analogique) nécessaire à l'utilisation de cette méthode.
Selon la précision exigée, ce procédé peut, pour la planimétrie, étre appliqué sous
plusieurs formes: lorsqu'on cherche la plus grande précision possible, les sections sont
constituées par des portions carrées (2 couples) de chaque bande. Si on se contente d’une
précision plus faible, les sections peuvent être composées de 4 couples appartenant à deux
bandes voisines, ou encore de 6 couples appartenant à trois bandes voisines. Ces tronçons
de bandes sont reliés par des transformations linéaires définies par les points communs,
et l’ensemble est ensuite traité comme une section. Le bloc peut comprendre pratiquement
jusqu’à 12 X 12 sections, c’est-à-dire, pour chacune des 3 variantes ci-dessus: 12 bandes
de 24 couples, 24 bandes de 48 couples, ou 36 bandes de 72 couples. Les points de canevas
doivent obligatoirement être situés sur les limites du bloc.
De nombreux essais effectués à diverses échelles, il est résulté que, pour le premier
cas (et si l’aérotriangulation est faite avec un appareil de ler ordre), on peut compter
sur une précision absolue des coordonnées de tous les points compensés d’environ + 15 à
30 microns à l’échelle des clichés.
Pour les deux autres façons d’opérer ci-dessus (8 au 18 couples par section), il faut,
d’après des considérations théoriques, caleuler l'erreur moyenne en multipliant les chif-
fres ci-dessus par 2 ou par 3,2 respectivement.
Avec l'équipement spécial mis au point par la compensation des altitudes on n’a
encore fait qu'un seul essai, où l’on a obtenu, pour un bloc de 8 bandes de 20 couples
chacune, avec points d'appui au début, au milieu et à la fin de chaque bande, une erreur
absolue de + 0,0002 h — hauteur de vol — sur les altitudes des points compensés.
Enfin, à l’Université Technique (Laboratorium voor Geodesie), on a fait quelques
essais concernant la compensation en bloc (méthode JERIE) d’une triangulation radiale.
Les résultats n’en sont pas encore connus, mais ils seront publiés par M. le Prof. ROE-
LOFS avant le Congrès de Londres.
En Suisse, l’Ecole Polytechnique Fédérale, à Zurich, a effectué des triangulations
aériennes de bloc, dans un but d’études scientifiques: triangulations normales (O.E.E.-
P.E.) et triangulation par paires indépendantes (bloc ,,VERCORS”).
L'aérotriangulation est instrumentale, avec enregistrement automatique sur cartes
perforées (WILD AT); compensation par calcul électronique des surfaces des erreurs en
X, Y en Z.
Références bibliographiques:
Helmy, Die Aerotriangulation mit unabhängigen Bildpaaren. Zurich, 1958.
Rapports de l'O.E.E.P.E., commission A.
» Bloc VERCORS” — Archives Internationales de Photogrammétrie, Vol. XI, 2ème
fascicule, et vol. XII, page 229.
, ,
RESUME.
La premiére partie présente une récapitulation trés bréve des données générales du
probléme, qui avaient été exposées de facon plus compléte dans le rapport préliminaire
présenté à la réunion de Bruxelles en Mai 1958. On arrive aux conclusions suivantes:
Le probléme de la compensation de bloc est le seul qui se pose en pratique, celui de
la bande isolée se présentant rarement; d'autre part il est susceptible d'une solution thé-
orique plus rigoureuse que celui de la bande isolée. Mais l'application pratique de cette
solution est trés complexe et a rencontré jusqu'à présent de trés sérieux obstacles. Il a
done fallu, en attendant, mettre au point et utiliser des méthodes approchées.