Commission IV Invited paper 167
Methodes pour combler les lacunes de la restitution et pour
la verification des plans et des cartes photogrammetriques
(Essai d’un expose introductif)
par Doct. Ing. GIAN PIERO LE DIVELEC
Florence.
1. Lacunes de la restitution.
11. La restitution transforme la perspective photographique en projection topogra-
phique et fournit les positions numériques et/ou graphiques des objets à cartographier.
Tout en étant le procédé le plus sûr et le plus économique dont nous disposons pour le
levé de détail, la restitution a ses lacunes et ses erreurs. Lacunes, erreurs et méthodes
pour combler celles-ci constituent le théme de cette discussion.
12. La valeur de la restitution dépend de la qualité des moyens qui y concourent (in-
struments et opérateurs) et des données préalables dont on dispose (signalisation, prises
de vue, contróle au sol, orientation etc.).
Les lacunes d'une earte restituée (lacunes de la restitution) proviennent des défauts
ou des limitations de chaque opération photogrammétrique. Les lacunes involontaires
naissent d'erreurs d'évaluation ou d'une insuffisance naturelle des moyens et des don-
nées. Les lacunes volontaires sont acceptées et prévues en vue d'une solution moins
onéreuse du probléme à résoudre.
1.8. Le restituteur par la ,lecture de la photo" tire des images photographiques la
nature des objets à restituer, choisit parmis les objets photographiés ceux dont il faut
donner la position topographique, établit le symbole qui caractérise l'objet cartographié,
détermine parmis les traits photographiques les contours des objets à représenter en
grandeur réelle. La restitution d'un objet à lecture incertaine est omise ou erronée. Ces
lacunes involontaires, mises en évidence par une reconnaissance, comblées par une
deuxiéme mensuration (topométrique ou photogrammétrique) sont évitées par la recon-
naissance effectuée avant la restitution (pré-reconnaissance, voir par. 2).
14. La restitution des objets qui ne sont pas photographiés (objets invisibles) est im-
possible. La signalisation, certaines prévoyances dans l'exécution et le maniement des
photos et la pré-reconnaissance reduisent le nombre des objets invisibles et des lacunes
volontaires conséquentes. Mais la restitution omettra toujours, parmi les objets invisibles,
ceux qui sont cachés par d'autres objets. Les lacunes volontaires ou involontaires, dues
aux objets invisibles, mises en évidence par la reconnaissance, ne peuvent étre comblées
que par la topométrie traditionnelle (complètement — voir par. 3).
1.5. Pour augmenter la précision de la restitution il faut augmenter les frais d'exé-
cution (photos à échelle plus grande, signalisation et canevas terrestre plus soignés,
instruments et opérateurs à la restitution spécialement sélectionnés etc.).
Pourtant lorsque la précision plus poussée intéresse seulement une partie localisée
du levé on obtient un résultat satisfaisant et moins coûteux en exécutant la restitution
avec une précision suffisante pour la surface plus grande. Le complètement (par. 3)
portera ultérieurement remède aux lacunes volontaires de précision prévues, ou mises en
évidence par la vérification, sur la surface restreinte, qui doit être plus exacte.
1.6. Le restituteur signale des doutes ou des incertitudes de lecture (1.3), plus ou
| moins nombreux selon sa capacité et son esprit critique. Beaucoup de lacunes peuvent
justifier une deuxiéme restitution aprés une reconnaissance destinée à les résoudre, mais
qui, si elles sont rares et isolées, seront plus fréquemment et plus économiquement com-
blées par le complètement (par. 3).
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