LACUNES DE LA RESTITUTION, LE DIVELEC 169
pour le choix des petits objets signalises. Et elle sera toujours indispensable pour établir
les clefs de la photo-interprétation.
24. Le photo-topographe se sert chaque jour davantage de l'observation stéréoscopique.
Il dispose de stéréoscopes simples et pratiques soit sur le terrain soit au laboratoire. La
photo-reconnaissance stéréoscopique réduit la quantité des objets cachés (1.4) et par
conséquent le volume des complétements (ex: les petits chemins dans les régions quelque
peu boisées).
2.5. Une photo-interprétation topographique rudimentaire, confiée aux restituteurs
exista dés les origines de la photogrammétrie. Mais le photo-interpréte specialisé est né
avec les applications de la photogrammétrie aux cartes spéciales (ex: géologie, pédologie,
agronomie). Par la suite les organismes photo-topographiques ont découvert les avan-
tages de la séparation des deux táches: interprétation et restitution, entre deux spéci-
alistes: le photo-topographe et le restituteur: avantages techniques en tant que chaque
spécialiste, ayant une táche simplifiée, concentre plus facilement son attention sur l'amé-
lioration du produit de son travail et perfectionne plus aisément ses aptitudes, et avan-
tages économiques par suite de l'augmentation de la production horaire liée à toute sim-
plification et spécialisation de travail. Le rendement du restituteur augmente lorsque le
photo-topographe conclut la pré-reconnaissance par la photo-identification. Toutefois
lorsque la différence entre la photo-minute qui n’est qu’interprétée et celle identifiée est
minime (ex: cartes altimétriques de peu d'intérét planimétrique), une mission spéciale
pour la photo-identification n'est pas justifiée, surtout lorsque la post-reconnaissance est
inévitable (ex: applications au remembrement en Allemagne — Schirmer). Cette situation
se vérifie dans les organisations qui ont poussé la spécialisation jusqu’à séparer les topo-
graphes destinés à la reconnaissance (photo-topographes), des topographes destinés aux
points de calage (photo-préparateurs) à qui il serait pourtant facile de faire de la photo-
identification au cours de leurs missions, et se manifeste en tous cas surtout pour les
cartes qui ne nécessitent pas une préparation regulière (ex. cartes à très petite échelle).
3. Complètement.
3.1. Les lacunes dues: aux objets invisibles (1-4), à la nécessité d'augmenter la préci-
sion locale (1-5) et aux incertitudes du restituteur (1-6) ne peuvent étre comblées que par
la topométrie traditionelle (complétement topométrique). Les objets invisibles signalés
par une photo-identification, les defauts de précision prévus par suite d'une bonne con-
naissance des moyens et de données (1-2) peuvent être éliminés avant (pré-complétement)
ou aprés (post-complétement) la restitution. Dans les autres cas le post-complétement
est le seul moyen utilisable pour combler les lacunes de ce groupe. A signaliser que le
pré-complètement n’augmente pas le coût total de la carte s'il est exécuté en méme temps
que la photo-identification et/ou la photo-préparation du fait qu'il réduit on annule le
volume de travail du post-complétement.
3.2. Les considérations techniques qui peuvent rendre le pré-complétement plus avan-
tageux sont trop variées pour permettre de fixer des régles générales. Quelques sugges-
tions découlent de considérations pratiques et logiques. Ainsi, par exemple, le pré-com-
plétement perd son utilité:
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2.1. Lorsque les tolérances sur le contenu planimétrique sont assez larges (ex: cartes
à grande et moyenne échelle, tirées de photos à échelle assez grande, qui ont surtout un
intérêt altimétrique, et cartes à très petite échelle). La post-reconnaissance et le post-
complètement éventuels de vérification sont en effet presque toujours suffisants dans
ce cas.
3.2.2. Lorsque la surface à compléter est très étendue (ex: régions boisées, cadastre ou