Full text: Commissions III and IV (Part 5)

  
  
  
ni 
  
188 CARTES A PETITES ECHELLES, BAUSSART 
fournir un contróle suffisant, soit 1 à 2 m à l'échelle de la carte. La mise au point des 
procédés électroniques de mesure des distances a permis d'autres solutions: la méthode 
Shoran ou Hiran a l'avantage d'une grande rapidité, mais elle est trés onéreuse en raison 
du matériel exigé; la précision de détermination de chaque position de l'avion au moment 
de la prise de vues peut étre estimée à une dizaine de métres, mais la compensation d'en- 
semble, en vue d'obtenir l'homogénéité indispensable, est assez délicate. Il semble au con- 
traire que les appareils tels que géodimétres ou tellurométres doivent permettre d'obtenir 
au sol un canevas précis, homogène et rapide sur un terrain favorable, et d’abandonner 
partiellement les méthodes de l’astronomie de position. Déjà certains pays (Etats-Unis, 
Iran) introduisent comme données de leur triangulation, la longueur et l’orientation as- 
tronomique de plusieurs bases déterminées au moyen de ces appareils. 
L’établissement d’un canevas altimétrique homogène, sans aérocheminement, est le 
problème le plus délicat, si l’on admet que les déterminations au sol, soit par chemine- 
ment, soit par des méthodes barométriques, doivent être des plus réduites. Une première 
solution consiste à reconstituer l’orientation de la chambre de prise de vues à partir des 
indications d’instruments aéroportés tels que périscope solaire, chambre d’enregistrement 
de l’horizon, gyroscope, ...; en particulier la stabilisation gyroscopique de la chambre 
serait une solution excellente; mais jusqu'ici la précision des indications de ces appareils 
ne semble pas permettre, entre les couples successifs, une homogénéité suffisante sans 
une compensation par bande qui raméne aux procédés d’aérotriangulation avec passage 
préalable sur un appareil de restitution. Une méthode évite ce passage et permet la res- 
titution directe de chaque couple: elle consiste à utiliser l’enregistreur de profils le long 
de la zone de recouvrement de bandes adjacentes et à déterminer, par un calcul très 
simple, les altitudes de 4 points par couple, ce qui fournit les éléments du basculement du 
modèle. L'Institut Géographique Francais utilise cette méthode, depuis 1959, pour le 
levé régulier de la carte au 1/200.000 du Sahara; cette méthode a le mérite de satisfaire 
les exigences présentées: densité très faible (une dizaine pour 10.000 km?) de points cotés 
au sol, points dont la situation en outre peut être choisie sur le terrain assez librement 
en fonction des conditions d’accès; la précision altimétrique de chaque altitude est de 
l’ordre de 3 m, ce qui est suffisant. 
En conclusion, tant pour la planimétrie que pour le nivellement, il semble que les pro- 
grès des méthodes de mesure électronique des distances permettent dès maintenant la 
restitution directe couple par couple, sans passage par l’aérocheminement, d’une région 
ni trop accidentée, ni trop couverte, à partir d’un réseau très lâche de points au sol, 
pourvu que les tolérances adoptées correspondent aux petites échelles considérées. 
La troisième étape à envisager est la restitution. Au point de vue rendement, il y a 
intérét à l'effectuer à l'échelle de l'édition. La plupart des pays (Etats-Unis, Allemagne, 
France) s'orientent vers le tracé cartographique direct sur l'appareil par le procédé de 
la couche à graver: l'exécution de planches séparées pour chaque couleur d'édition per- 
met de supprimer le travail long et onéreux de rédaction cartographique, à condition 
d'adapter les signes conventionnels qu'impose la tradition. Le choix d'une échelle petite 
pour le levé au 1/100.000 ou 1/200.000 fait ressortir à nouveau l'intérét d'une petite 
échelle pour la prise de vues. Toutefois certains pays (Congo, France) préférent fournir 
des documents à échelle relativement grande (1/50.000) bien que de précision analogue, 
afin de faciliter aux usagers le report graphique de leurs études; il en résulte évidem- 
ment un rendement moindre et un coüt plus élevé de reproduction. 
Pour doter rapidement une vaste zone d'une documentation cartographique, certains 
services (Congo, Australie) n'exécutent qu'une carte planimétrique au 1/100.000 ou au 
1/200.000, qui sera complétée ultérieurement par le tracé des courbes de niveau, mais 
alors ils n'ont pas recours aux méthodes photogrammétriques de restitution. Dés que 
  
 
	        
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