Full text: Commissions III and IV (Part 5)

  
  
  
  
  
  
  
  
194 CARTES A PETITES ECHELLES, DISCUSSION 
mais je vais quand-méme ajouter que, comme 
Monsieur Hirry a l'air de penser, qu'en repre- 
nant ensuite les mémes photos par des procédés 
d'aérotriangulation par exemple, on pourrait 
obtenir une carte de meilleur précision — ça je 
ne le crois pas, et la méthode n’est pas simpli- 
fiée en ce sens que la précision des profils aéro- 
portés enregistrés est du même ordre — je ne 
veux pas dire dans quel sens — est du même 
ordre que celle qu’on obtiendrait avec des pro- 
cédés d’aérotriangulation. Je ne suis pas sûr 
d’ailleurs que les résultats de cette méthode ne 
soient pas plus homogènes que ceux de l’aéro- 
triangulation. 
Monsieur G. DE MASSON D'AUTUME: Je pense 
que si l'on exécutait l'opération d'aérotriangula- 
tion avec les mémes données, c'est à dire avec 
les mémes profils aéroportés enregistrés, on 
aurait une précision qui serait encore meilleure. 
Seulement videmment ça coûterait plus cher. 
D’un autre côté, je voudrais faire une remarque 
à propos de cette méthode — c'est que ce n'est 
pas et ca ne peut pas étre une méthode générale. 
Elle s'applique à un type de pays trés particulier 
et je ne pense pas qu'on puisse l'utiliser dans des 
régions de foréts équatoriales par exemple. 
D'autre part, Monsieur Schermerhorn a fait 
tout à l'heure une objection à la détermination 
des profils aéroportés enregistrés par des vols 
supplémentaires en disant qu'elle était moins 
économique que la chambre d'horizon. En bien, 
il est évident d'aprés l'expérience que nous 
avons du vol au Sahara que la méthode des 
chambres d'horizon serait inappliquable dans 
ce cas particulier parce qu'il n'y a pratiquement 
pas d'horizon visible réel. Il y a un faux horizon 
dont l’altitude est variable, qui est trés mal 
défini d'ailleurs. 
Prof W. SCHERMERHORN: Maybe there are 
areas in the world where the horizon camera 
does not always work. I can assure you that in 
Holland we have had experience with tropical 
jungle regions. This was with the horizon camera 
before the war. There we had no trouble whatso- 
ever. In particular, it was with horizon pictures 
in four directions. I can hardly imagine that you 
will not succeed, even in these cases where you 
have the tropical horizons, where you see in the 
aeroplane such a big heavy pink layer as a sharp 
limitation between the upper atmosphere and 
the lower one. That one shows on the horizon 
photographs quite well. What kind of line we 
are using as a reference line does not matter 
whatsoever, because you are dealing only with 
differences between successive photographs and 
not with proper horizons. 
Monsieur G. DE MASSON D'AUTUME: Nous 
avons nous aussi à l'IGN une certaine expé- 
rience de l'emploi des images d'horizon, parce 
que nous avons utilisé pendant plusieurs années 
des photos trimétrogones oü la détermination 
des conditions de prise de vue était précisément 
basée sur l'emploi des lignes d'horizon, et l'ex- 
périence a prouvé que cette ligne d'horizon était 
une donnée extrêmement peu sûre et qui pou- 
vait donner lieu à de graves erreurs, et si on con- 
sidère simplement la ligne d’horizon comme de 
nature à donner la différence entre les incli- 
naisons entre deux photos consécutives, alors 
là je ne vois pas l’avantage que la méthode pré- 
sente sur l’aérotriangulation qui fournit précisé- 
ment des données différentielles entre photo- 
graphies consécutives. 
Professeur W. SCHERMERHORN: C'est surtout 
la derniére remarque de Monsieur Masson 
d'Autume qui est la plus importante, je crois. 
Nous pouvons discuter quelques heures, sans 
exemple pratique, de ce qu'on peut obtenir avec 
les images d'horizon. Cela n'a aucune valeur — 
il y a des expériences différentes dans des 
régions différentes, et n'oubliez jamais qu'il est 
bien possible qu'il existe certains cas oü une 
certaine méthode ne peut pas s'appliquer. Cela 
réduit seulement la valeur de cette méthode — 
mais je suis bien sür qu'au Canada — et j'ai 
parlé au Colonel Thompson et pas aux collègues 
français — que, au Canada et aussi dans les 
régions comme celle-là il est bien possible d'uti- 
liser les chambres d'horizon. Maintenant votre 
derniére remarque; si on travaille pour la trian- 
gulation aérienne avec des différences, vous 
avez comme vous dites aussi une certaine propa- 
gation des erreurs dans les éléments d'orienta- 
tion que vous dérivez des images d'horizon. 
C'est bien sür. Ca c'est à présent encore un pro- 
bléme à résoudre. Je peux vous dire qu'un de 
nos collaborateurs à Delft travaille à présent au 
probléme trés important de l'influence des don- 
nées auxiliaires, avec des différentes propor- 
tions entre la précision, entre le transfert des 
éléments d'orientation. Dans les appareils auxi- 
liaires et dans la triangulation aérienne, qu'est-ce 
qu'on obtient comme résultat définitif? Ceci est 
un probléme encore ouvert et sans réponse. 
Nous avons un certain sentiment que, comme 
vous dites, ca ne vaut pas grand'chose. J'espére 
qu'il sera possible de vous envoyer une publi- 
cation peut-étre l'année prochaine ou plus tót, 
malheureusement seulement en langue anglaise, 
qui vous donnera des courbes d'erreur pour des 
cas tout à fait différents. 
  
  
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