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que au Sahara a permis une méthode particulièrement simple de compensation, qu'a jus-
tifié la petitesse des résidus obtenus : celle qui vient d'être exposée. Mais si le calcul des
"constantes de profil" 1 et t révelait des discordances importantes entre constantes rela-
tives à des profils effectués au cours d'un méme vol, une compensation plus précise serait
à envisager, du méme principe que celui de l'actuelle compensation mécanique des alti-
tudes adoptée par l'Institut Géographique National francais pour l'aérocheminement, Encore
cette compensation serait-elle simplifiée par le fait que, les profils étant sensiblement
rectilignes et paralleles, il n'y aurait pas de basculement transversal comme pour une
bande d!aérocheminement, On pourrait méme envisager une compensation altimétrique
par voie électronique, mais les moyens semblent hors de proportion avec la simplicité du
probléme et la précision recherchée.
RÉSULTATS OBTENUS
Les premiers essais ont été effectués au printemps 1959 sur la vallée de la Seine,
région qui présente une certaine variété de terrains et de brusques dénivellations entre
plateaux et vallées, Après calcul de l'échelle des ordonnées sur l'enregistrement, on a
comparé le profil obtenu et le profil réel du terrain établi à l'aide de la carte au 1/20. 000,
Pour un enregistrement à 2. 200 m d'altitude, l'erreur moyenne sur 148 points cotés a été
trouvée égale à 2, 40 m.
A la suite de ces essais encourageants, une mission d'enregistrement a été effectuée
dans la région d'OUARGLA-EL GOLEA, au SAHARA francais ; elle couvrait 11 feuilles,
la feuille étant une unité de travail de 1 degré sur 1 degré, soit 10000 km2 environ, Aprés
compensation de l'ensemble des profils longitudinaux et transversaux, on a calculé les ré-
sidus de la compensation : pour 478 points d'intersection des profils, l'erreur moyenne qua-
dratique est trés voisine de 3m, avec une erreur maximum de 10m ; le résidu est nul pour
51 points et inférieur à 1m pour 165 points, soit plus du tiers de l'ensemble. Il est plus dif-
ficile de définir les erreurs en altitude absolue, car les points connus au sol avaient pour la
plupart été déterminés par nivellement barométrique ; ils ont donc une erreur propre im-
portante ; d'autre part ils avaient été choisis avant l'exécution des profils. On constate tou-
tefois que la surface isobare présente une courbure très régulière, Puisque le résidu de
compensation est du même ordre que la précision de l'enregistreur, soit 3m, on peut en
conclure que la méthode s'applique parfaitement, au Sahara du moins,
En 1960, 16 feuilles, soit 160,000 km2, ont été préparées selon la méthode exposée,
en choisissant les points à déterminer au sol, sur les profils, après enregistrement de
ceux-ci ; une grande proportion de ces points a été rattachée directement à un repère de
nivellement de précision. Les résidus de la compensation sont exactement du même ordre
que ceux de l'année précédente, soit 3m en moyenne. Après ajustement du réseau calculé
sur les points connus entourant la zone, l'erreur résiduelle moyenne au centre de celle-ci
est de 2.3759
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Les travaux de rattachement sur le terrain des points de profils à des repères de
nivellement ont exigé 4 mois de travail pour deux équipes de deux opérateurs chacune, soit
pour la totalité de la zone de 150,000 km2, 16 opérateurs/mois, rendement remarquable
pour une région d'accès aussi difficile,
CONCLUSIONS SUR LA MÉTHODE DE PRÉPARATION AÉROPORTÉE
Pour juger une méthode, il faut considérer l'ensemble des opérations à effectuer :
1) Prise de vues : il faut doubler la couverture normale par une prise de vues sup-
plémentaire ; mais celle-ci peut se faire aussitôt après, et elle est moins sujette aux con-
ditions météorologiques, puisqu'elle s'effectue à altitude beaucoup plus basse ; la navigation
se fait à partir de la couverture normale ; si d'ailleurs, à la suite d'une manoeuvre mal-
heureuse, le trajet suivi sort accidentellement de la zone de recouvrement entre bandes,
le profil reste exploitable pour la restitution.