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Les procédés topométriques classiques de mesure des déformations par alignements
et intersections de voyants répartis sur le parement aval, ont le mérite de la précision
et de la rapidité, mais tous les points situés dans l'intervalle des repères échappent à
l'auscultation, Et l'expérience a montré l'existence fréquente de déformations importantes
qui pouvaient être très localisées. C'est ainsi que l'examen de la totalité. de la surface du
parement aval a conduit à l'emploi de la photogrammétrie terrestre.
L'auscultation d'un barrage en enrochement consisterait alors à effectuer la res-
titution du parement aval et à déduire les déformations locales de la comparaison de levés
successifs exécutés à des époques plus ou moins espacées selon l'âge et la résistance de
l'ouvrage. Si cette méthode reste, dans l'état actuel des choses, la seule à permettre,
avec la précision demandée de quelques millimètres, la mesure des déformations, son
prix de revient élevé s'oppose à sa généralisation. Aussi faut-il, avant de les mesurer,
procéder à la détection des mouvements anormaux par une méthode simple, rapide et peu
onéreuse. L'auscultation d'un barrage comporte ainsi deux phases : la détection et la me-
sure des déformations.
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Les deux phases s'opposent d'ailleurs par leur nature : la détection n'est que la re-
cherche qualitative d'une anomalie. Aussi convient-il de lui réserver une méthode simple
d'emploi, rapide d'exécution, mais permettant de localiser les déformations. La méthode
proposée par l'I.G.N. répond à ces différents impératifs,
Si, d'un point de vue fixe et dans une direction fixe, en photographie à deux instants
différents, un objet qui s'est déformé entre les prises de vues, l'examen stéréoscopique
des deux clichés donne une sensation de relief là où il y eut déplacement, Il est évident que,
du fait même de l'existence d'un seul point de vue, il ne saurait être question ni de locali-
sation exacte dans l'espace, ni de mesure complète de la déformation. De façon plus pré=
cise, l'examen des deux clichés ne permet de connaître que d'une part la direction de la
zone déformée, d'autre part la composante du mouvement parallèle au plan du cliché (fig.1)
composante qui se décompose elle-même en une parallaxe horizontale, qui provoque la
sensation du relief, et en une parallaxe verticale qu'il faut corriger en chaque point.
M'
M"
M"
Point de vue
( Fig. 1)
Si l'on admet que les déplacements du barrage les plus intéressants sont les mouvements
vers l'aval, la plus grande précision sera obtenue avec des axes de prise de vues inclinés
par rapport à la direction générale du barrage d'un angle i compris entre 20 et 50 Gr. Si
l'on veut, en outre, que les déformations soient complètement déterminées, il faut faire
deux prises de vues symétriques (fig. 2).
pousse hi Barrage
eei uti ( Fig. 2 ) ier s die
Le probléme à résoudre à partir de ces principes reste l'exploitation de couples qui
ne permettent la formation d'aucune image. La méthode consiste à décaler l'un des clichés