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II - L'ÉTUDE DE L'ÉVOLUTION DES GLACIERS
L'étude du comportement des glaciers, alpins ou polaires, présente un intérét scien-
tifique indéniable à la fois pour établir un bilan glaciaire et pour préciser le mode d'écou-
lement d'un matériel d'une nature particulière dont l'influence a été notable sur la topo=
graphie terrestre. Or les observations directes sur le terrain présentent plusieurs in-
convénients ; outre qu'elles exigent des conditions d'accés favorables, elles sont forcément
locales et ne peuvent porter que sur des éléments déterminés au préalable, dont le choix
ne se révèlera pas forcément le meilleur dans l'avenir . La photogrammétrie semble ainsi
la technique la plus appropriée à définir la morphologie externe d'un glacier ; il suffira
de lui associer les données de la géophysique, qui fourniront les éléments complémentaires
concernant la structure et le comportement interne, pour avoir une connaissance complète
du glacier.
*
Deux méthodes sont possibles, selon que les points de vue sont terrestres ou aériens.
La première a été expérimentée par l'I.G,N,, notamment sur la Mer de Glace et la Vallée
Blanche (Massif du Mont-Blanc), Elle est la seule à pouvoir donner une expression préci-
se des mouvements locaux différentiels du glacier,
Elle consiste en une comparaison de restitutions successives à partir de prises de
vues effectuées à des intervalles de temps suffisamment rapprochés pour que la morpholo-
gie externe (seracs, crevasses, ....) n'ait pas trop varié, rendant l'identification impos-
sible entre clichés successifs, Le procédé a le mérite de n'exiger aucun balisage autre
que celui qui, d'ailleurs sommaire, permet la reconstitution des orientations des faisceaux
perspectifs lors de la restitution : les déplacements se mesurent entre points homologues.
La seule difficulté qui risque de se présenter est la recherche de détails dans les zones de
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névé : il faut alors avoir recours à un balisage artificiel,
Bien que les conditions en soient assez différentes, la méthode est très voisine de
celle qui a été mise au point pour l'auscultation des barrages en enrochements, Il est éga-
lement envisagé de faire la mesure de parallaxes au stéréocomparateur : la mise au point
de procédés électroniques rapides d'inscription, de dépouillement et d'exploitation des
parallaxes mesurées permet d'espérer des conclusions rapides et précises. Mais dans
les deux cas, les expériences actuellement en cours n'ont pas encore donné de résultats
définitifs.
*
Assez différentes sont les possibilités de la photogrammétrie aérienne, l'échelle
des travaux étant beaucoup plus petite, ce qui entrafhe une précision moindre mais une
extension plus grande des zones étudiées. Deux applications en ont été faites récemment :
la mesure des vitesses de déplacement des glaciers du Groenland et l'étude des appareils
glaciaires du Massif du Mont Blanc.
Dans les régions polaires, des observations directes sur le terrain sont impossibles
à généraliser. Si l'on effectue deux couvertures aériennes successives des fronts des gla-
ciers, il est possible d'en déduire la vitesse superficielle du déplacement en chaque point,
Il suffit de faire une aérotriangulation entre points fixes pris sur la terre ferme, pour
chacune des prises de vues. Le calcul fournit, pour chaque détail choisi, son déplacement
par différence entre ses coordonnées successives. On obtient donc la répartition des vites-
ses sur toute la surface photographiée. Au contraire, toute méthode qui s'appuierait sur
la comparaison différentielle de clichés appartenant à des vols successifs ne fournirait