La précision de mesure des éloignements sur l'appareil de restitution (appareil de 
ler ordre Poivilliers type B), est alors voisine de 0mm,5 à l'échelle de l'objet photo- 
graphié, ce qui est suffisant, dans ce cas, pour l'ouvrage réel. 
Pour obtenir une précision équivalente sur le modèle réduit, il faut le photographier 
à une distance d'environ 80 cm, ce qui n'est pas possible avec le m&me matériel, Cette 
difficulté a été résolue par la construction d'une chambre métrique spéciale, équipée 
d'un objectif de 165 mm de focale, et d'une distance principale de 200 mm, ce qui donne 
une distance optimale de mise au point voisine de 1 métre, Dans ces conditions (faible 
champ), la distorsion de cette chambre reste assez faible pour que le faisceau perspectif 
puisse être reconstitué avec une erreur négligeable avec des chambres de restitution d'un 
modèle existant, équipées d'objectifs pratiquement orthoscopiques de 200 mm de focale. 
Diverses expériences pratiques ont été effectuées ces dernières années sur des roues 
de différents types ; elles ont permis de donner des représentations des modèles réduits 
à l'échelle 1/1, avec courbes de niveau jusqu'à équidistance de 0mm,25 et de faire des 
comparaisons fructueuses avec les représentations des roues réelles à des échelles et 
des équidistances correspondantes, 
Le principal avantage de la méthode photogrammétrique dans le cas de surfaces de 
forme quelconque est de donner un contrôle continu de la forme de ces surfaces et non 
un contróle limité à quelques sections, comme le permettent les méthodes ordinaires, 
  
V - CUBATURES DE VOLUMES PAR PHOTOGRAMMÉTRIE AÉRIENNE 
  
  
  
L'Institut Géographique National a eu l'occasion, depuis quelques années, d'appliquer 
la photogrammétrie aérienne à la cubature de certains volumes, en vue de fournir une 
estimation des réserves de charbon contenues dans les parcs d'une centrale thermique. Le 
probléme ne présente en lui-méme aucune difficulté, puisqu!il suffit d'établir un levé 
d'échelle suffisamment grande, l'équidistance choisie étant assez faible. 
L'intérét du travail effectué a consisté dans l'emploi, à la prise de vues, d'un héli= 
coptère et d'une chambre métrique à main Poivilliers - S, O. M. à plaques d'un modèle 
ancien (13 x 18 cm, F = 150 mm), munie d'un obturateur ne donnant que 1/100 ème de 
seconde, Les clichés pris dans ces conditions, en vol lent à altitude de 600 mètres, sont 
de très bonne qualité et ont été utilisés sans difficulté pour restituer, au stéréotopographe 
Poivilliers typé B, des plans au 1/1.000 et à équidistance de Om, 20, 
Ces travaux ont montré l'efficacité de l'hélicoptére, moins onéreux que l'avion pour 
des prises de vues aériennes limitées à un petit nombre de clichés, à trés basse altitude, 
avec des chambres métriques à plaques donnant la méme précision que les chambres au- 
tomatiques modernes à obturateurs rapides, mais beaucoup moins onéreuses, moins lour- 
des et plus simples à manipuler. 
La précision des mesures de volumes ainsi effectuées a été estimée, pour des volu- 
mes de l'ordre de 300,000 mètres cubes, à 5% environ. 
  
VI - CONTRÔLE DE LA FORME DE CERTAINES SURFACES 
  
  
  
La méthode indiquée ci-dessus pour la mesure des déformations de barrages peut 
être appliquée pour contrôler la forme de certaines surfaces, qui doit être géométrique- 
ment définie, C'est ainsi qu'en radio-astronomie, l'écart entre la forme géométrique 
théorique de la surface des réflecteurs d'ondes et la forme réelle ne doit pas dépasser une 
certaine limite. La photogrammétrie fournit dans ce cas un moyen de contrôle commode 
et précis, qui permet de mesurer cet écart en un point quelconque de la surface.