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A la demande de l'Observatoire de Paris, l'I.G. N, a eu récemment l'occasion 
d'appliquer cette méthode au contróle du radiotélescope qui vient d'étre mis en service 
à la station de NANCAY (Cher). 
Cet instrument, qui fonctionne sur une longueur d'onde de 21 centimétres, et dont 
la surface d'exposition est de 1. 400 m2, est, à ce point de vue, le second du monde ; c'est 
un instrument méridien dans le champ de visée duquel les radio-sources étudiées passent 
entrafnées par le mouvement diurne. Son axe de symétrie est orienté Nord-Sud et il com- 
prend deux miroirs distants de 460 métres. 
Un miroir plan, de hauteur 40 métres et de longueur 40 métres, mobile autour d'un 
axe horizontal orienté Est-Ouest, permet l'exploration du ciel dans le plan vertical, Les 
ondes, réfléchies horizontalement par celui-ci, sont focalisées par un miroir fixe, por- 
tion d'une sphère de 560 mètres de rayon,centrée au niveau du Sol, de hauteur 35 métres, 
de longueur 60 métres, et parviennent au récepteur central qui est au sol. 
Les déformations de la surface de chacun des deux miroirs doivent étre maintenues 
assez faibles pour que l'écart avec la surface théorique de la sphère ou du plan soit in= 
férieur à + 1 centimètre dans la zone centrale, à + 2 centimètres dans la zone marginale. 
L'Observatoire de Paris désirait un contrôle donnant une précision double, soit 
respectivement 5 mm et 1 cm ; il désirait également que le contrôle du miroir mobile 
soit fait pour plusieurs inclinaisons, afin de déterminer les flexions de la structure en 
fonction de la position du miroir. 
Les prises de vues ont été faites avec les chambres métriques 19 x 19 cm, f= 125mm 
construites par l'I.G. N. pour le contrôle des barrages. Avec ce matériel, pour obtenir 
sûrement la précision voulue pour le miroir mobile, il fallait se rapprocher à 30 mètres 
environ du centre de ce miroir, ce qui imposait, pour avoir un champ suffisant, de s'élever 
en même temps à une hauteur voisine de 20 mètres. D'autre part, pour photographier le 
miroir dans la position horizontale, l'axe de celuisci étant à 21 mètres du soi, il fallait 
s'élever au moins à 25 mètres, Les deux chambres ont donc été placées sur deux tours 
d'observation de 25 m de haut, distantes d'environ 12 m l'une de l'autre, ce qui permettait 
d'avoir la totalité d'un élément du miroir (40 m x 20 m, le miroir étant composé de deux 
éléments identiques) sur un seul couple. Sept couples ont été pris, les chambres restant 
fixes, pour des inclinaisons du miroir variant de 15 en 15 degrés de 0 à 90 degrés. 
L'exploitation de ces couples n'a pas encore été faite au moment de la rédaction de 
cette communication ; elle consistera simplement en la mise en place des couples sur 
l'appareil Poivilliers type B, et le pointé sur un certain nombre de points dans chaque 
couple. Il sera facile de déterminer l'écart de chaque point avec le plan théorique, et 
de faire ainsi une carte des déformations de la surface ; un dispositif de réglage est prévu 
pour corriger les déformations locales qui pourraient étre décelées. 
La prise de vues du miroir fixe, qui n'est pas encore en place, sera effectuée ul- 
térieurement et le contróle obtenu de facon analogue. 
Il est prévu une reprise périodique du contrôle des deux surfaces, dans la position 
verticale seulement pour le miroir mobile, ce qui permettra de faire les vues du sol, 
Dans un tel cas la photogrammétrie est le seul moyen permettant, au prix d'opé- 
rations très rapides et très simples sur le terrain, de contrôler la totalité de la surface 
de façon continue. 
  
VII - MESURE DE DÉFORMATIONS D'OUVRAGES D'ART 
  
  
  
Le Service des Ponts et Chaussées a besoin de connaître avec une précision tou- 
jours plus grande les déformations des ouvrages d'art, soit avec le temps, soit sous 
l'effet de certaines charges. Dans la plupart des cas, la précision exigée est considérable,