le-
ccès
ui-
rdre
ne
on
lif-
ait
di-
inue
per-
le
sion
ra-
= 11 —
VIII - PHOTOGRAPHIE SOUS L'EAU |
L'I.G.N. a eu récemment l'occasion de faire quelques essais dans ce domaine, à
la demande de la Société REBIKOFF (Cannes, Alpes-Maritimes), constructeur de l'avion
sous-marin REBIKOFF ou "AQUAVION", appareil qui se pilote comme un avion classique
et permet une navigation sous-marine précise.
L'Aquavion peut être muni d'un appareil de photos sous-ma rines stéréoscopiques,
du type Vérascope, enfermé dans une bofte étanche, et muni d'un préobjectif correcteur
Ivanoff, placé au contact de l'eau, et d'une torpille flash électronique Spéciale.
Le préobjectif est conçu pour corriger complètement les aberrations du milieu eau,
de sorte que les clichés permettent une reconstitution exacte des faisceaux perspectifs
dans l'air par les procédés classiques, par exemple au moyen de chambres de restitution
équipées d'objectifs orthoscopiques.,
L'Institut Géographique National a effectué un étalonnage précis du Vérascope équipé
de son préobjectif correcteur, qui a confirmé l'absence de distorsion, et fait un essai de
mise en place au stéréotopographe Poivilliers type B de deux couples différents ; les cli-
chés originaux avaient été agrandis 5 fois environ, dans le rapport exact des distances
principales, d'une part des chambres de restitution f - 200 mm d'un type existant, d'autre
part du Vérascope utilisé.
Les modèles ont pû être formés sans difficulté, et on a pu effectuer la restitution
en courbes de niveau d'un fond sous-marin.
Il reste quelques difficultés à résoudre pour que la méthode soit intéressante :
- l'éclairement du sujet photographié varie avec le point de vue, puisque la source
lumineuse est portée par l'engin sous-marin. Il en résulte que seuls sont utilisables, pour
le moment, des appareils de prise de vues Stéréoscopiques simultanées, donc à faible
base, ce qui limite les possibilités de la méthode à des objets rapprochés de faibles di-
mensions (étude d'un point précis, restitution d'épaves, etc...) ;
9
= l'orientation absolue des modèles pose le probléme de la détermination d'un ca-
nevas de points sous-marins identifiables sur les clichés. Pour des fonds de peu d'étendue,
une solution peut étre trouvée en tendant entre certains points déterminés par triangulation,
un réseau de câbles le long desquels seraient fixés des repères à intervalles constants.
L'Institut Géographique National va poursuivre, dans les prochains mois, des essais
dans ce sens, en liaison avec la Société REBIKOFF d'Etudes et de Techniques Sous-Marines.