our
en
ant
est
kg
de
n
de,
lle
s (
1's,
les
on
um
le
Diarra, Lassine
La capacité de charge du terroir en saison pluvieuse correspond a celle des parcours naturels, soit 2972 UBT. Pour la
saison séche, la capacité de charge du terroir est fournie concomitamment par les parcours naturels et les résidus de
récolte, ce qui correspond à 6925 UBT.
Pour l'ensemble des parcours naturels du terroir (11876 hectares) la capacité de charge applicable est de 2478
UBT par an.
2.5.Comparaison entre charge actuelle et les possibilités du terroir.
La charge réelle est évaluée à partir du cheptel exploitant le terroir. Celui ci se compose de transhumants et de
sédentaires. Les transhumants au nombre de 8784 UBT y séjournent de novembre à février et de mai à juin, soit 6
mois (182 jours) ; leurs besoins pendant cette période sont estimés à 9992 tonnes de MS. Les sédentaires, au
nombre de 2858 UBT ont besoin de 6520 tonnes de MS de fourrage pour leur entretien annuel.
Les besoins totaux du cheptel séjournant sur le terroir s'élévent à 16512 tonnes de MS, soit une charge réelle de
7238 UBT par an.
Au début de la saison pluvieuse et cela pendant deux mois, les parcours naturels supportent 11642 UBT , ce qui
correspond à 392 % de leur capacité (tableau n° 3) . Une telle charge entraîne une surexploitation des pérennes en
début de saison des pluies. Pendant le reste de la saison pluvieuse, les parcours naturels supportent seulement les
sédentaires, soit 2858 UBT, ce qui est voisin de leur capacité de charge (2972 UBT).
En saison sèche, le terroir supporte au moins pendant quatre mois (novembre à février) le même effectif qu’en début
de saison pluvieuse . Pendant cette période en plus de la capacité de charge des parcours naturels (2141 UBT), les
résidus de récolte contribuent pour 4784 UBT à la capacité de charge du terroir qui est de 6925 UBT. La charge
réelle dans le terroir pendant cette période correspond à 168.1 % de sa capacité. Cette surcharge contribue à épuiser
les parcours, donc à réduire leurs potentialités pour la régénération.
Tableau n° 3 : Comparaison entre capacité de charge possible et charge réelle du terroir
Saison Biomasse utilisable en tonne de MS Charge en UBT
Parcours naturels Résidus Possible Réelle
Début saison des | 2825 - 2972 11642
pluies
Fin saison des pluies - 2858
Début saison séche 2850 5456 6925 11642
Fin saison séche iid "m
** — période de transhumance
2.6. Disponible en bois du terroir de N'Tentoukoro
Le disponible en bois est important ( 13008151 m° ,soit 11382132 tonnes) mais très variable d’une formation
végétale à l’autre. Sur les plaines, il varie de 92.48 à 3172 m° par hectare tandis que sur les cuirasses, il se situe entre
34 et 194 m! par hectare. Le disponible correspondant pour l’ensemble du terroir est de 10 679 871 et 702261 tonnes
respectivement pour les formations sur plaine et sur cuirasse. Quant à la productivité ligneuse , elle est estimée à
11229 m , soit 9825 tonnes. (Selon le PIRL, 1m? — 0,875 t.)
2.7. Evaluation de l’ensemble des prélèvements de bois dans le terroir
La consommation journalière de bois est respectivement de 2.74 , 29.49 et 1325.07 kg en moyenne par habitant, unité
de production agricole (UPA) et par village. Pour l’ensemble du terroir, elle est de 20290 kg tandis que les quantités
de bois commercialisées s’élèvent à 34547 kg. Les quantités consommées et commercialisées par an sont donc
respectivement de 7405 et 12610 tonnes. La commercialisation du bois draine chaque année quelque 121 millions
de francs cfa dans le terroir. Compte tenu du fait que les charges d’exploitation ne sont pas connues avec
précision, il est difficile de se prononcer sur les bénéfices nets de l'activité.
2.8.Comparaison entre productivité ligneuse et prélèvements de bois effectués dans la zone.
La productivité ligneuse moyenne est de 9825 tonnes par an . Cette production ne doit pas être exploitée en totalité
car les spécialistes s’accordent pour dire que « /e disponible exploitable est égal à l'accroissement moyen annuel des
peuplements réduit de 25 % ( taux de régénération naturelle). En effet une formation forestière est exploitée à son
rendement durable lorsque le taux d'exploitation est inférieur ou égal à son taux de régénération naturelle.
(AGEFORE/EEON, 1998) Sur cette base il apparaît que le disponible exploitable est de 7369 tonnes par an. Si l'on
s'en tient uniquement à la consommation de bois des ménages, les prélèvements effectués dans ce sens sont inférieurs
à la productivité annuelle des peuplements ligneux et légèrement supérieurs au disponible exploitable. On peut donc
penser que les pratiques en cours ne menacent pas la ressource à long terme et cela explique pourquoi les populations
se livrent à un certain gaspillage de la ressource. Mais si l'on considère la satisfaction des besoins de consommation
et de commercialisation, il y a lieu de s'inquiéter. Dans les conditions actuelles, environ 20 000 tonnes de bois sont
prélevées chaque année sur le terroir qui, pourtant n’en produit que 9825 durant la même période. Il faut donc
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXIII, Part B7. Amsterdam 2000. 371