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Diarra, Lassine 
  
… L’introduction de légumineuses exotiques, notamment Stylosanthes hamata sous forme de banque 
fourragère, Gliricidia sepium ( culture en couloir et/ou banque fourragère) dans les jachères accroit de façon 
considérable le disponible fourrager du terroir et améliore la fertilité des sols. 
… Dans les fourrés impénétrables, des éclaircis doivent être faits pour permettre le redémarrage du tapis 
herbacé. A l'échelle du terroir, le surplus de production fourragére dépassera 5000 tonnes. 
Si l’on considère les ressources en bois, il ressort que , méme si la productivité ligneuse est relativement élevée, 
l’ensemble des prélèvements de bois dépasse de beaucoup les possibilités de régénération des ressources. Le bilan de 
la satisfaction des besoins en bois est donc fortement négatif, ce qui signifie que les besoins sont satisfaits au prix 
d’une surexploitation et d’une dégradation des formations naturelles. Les pratiques actuelles d’exploitation des 
ressources ligneuses ne sont donc pas durables. Si l’on se dit que le bois restera pendant longtemps le principal 
combustible dans nos régions, les actions à mener pour atténuer ou éliminer les impacts négatifs des prélèvements 
doivent viser la restauration, la conservation, l’aménagement et l’utilisation durable des ressources forestières . Le 
bois demeure la seule source d’énergie disponible pour les populations rurales et souvent la seule financièrement 
accessible pour les populations urbaines pauvres et périurbaines marginalisées. C’est pourquoi il faut attacher une 
importance particulière au cas de l’approvisionnement des zones urbaines en bois de chauffe. Plusieurs solutions 
existent pour améliorer la gestion des ressources ligneuses. Leur choix dépend de la zone d’intervention, de 
l’ampleur de la dégradation et des moyens disponibles pour la gestion. 
Pour freiner la surexploitation et la dégradation des ressources naturelles, il faudrait au préalable aider les populations 
à sortir de la pauvreté en créant les conditions permettant d’améliorer leur situation sociale et économique. 
En plus des actions menées pour augmenter le disponible fourrager, pour limiter la pression exercée sur les 
ressources, il faudrait aussi développer dans le terroir des activités génératrices de revenus pour les femmes. Dans ce 
cadre, la pratique du maraîchage contribuera non seulement à améliorer le régime alimentaire des populations, mais 
aussi à garantir une certaine quantité d’argent pouvant résoudre les multiples dépenses auxquelles elles sont 
constamment confrontées. La vulgarisation des haies vives, des clôtures en grillage, des plantations forestières et 
autres matériaux d’échange peut atténuer la coupe des arbres et arbustes pour la clôture des jardins et des parcs. Pour 
réduire la consommation en bois d’énergie, la vulgarisation des foyers améliorés et la promotion d’autres sources 
d’énergie sont nécessaires. 
Pour terminer citons, parmi les actions à mener, le développement d’un vaste programme d’éducation 
environnementale . En effet il faut que les populations prennent conscience des risques qu’elles courent en adoptant 
certaines pratiques. La gestion des ressources est l’affaire de tout le monde, et nous devons comprendre que les 
ressources que nous utilisons aujourd’hui nous ont été prétées par nos enfants . 
  
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXIII, Part B7. Amsterdam 2000. 373