PRISE EN COMPTE DES DIFFERENCES PHOTOMETRIQUES 
ENTRE IMAGES DANS LES TECHNIQUES 
DE STEREORESTITUTION. 
Jacques PETIT-FRERE 
TELECOM PARIS 
Departement Images 46, Rue Barrault, 75634 PARIS CEDEX 13 
Fax: (1) 45 89 79 06 - Email: petitfrere@ima.enst.fr 
Dassault Electronique 
Departement Radars de Surveillance et Communications 
55, Quai Marcel Dassault, B. P. 301, 92214 SAINT-CLOUX CEDEX 
Comission IV/7 
Resume 
La création de Modéles Numériques de Terrain (M.N.T.) par des techniques de stéréorestitution est une étape 
fondamentale pour l'exploitation des données satellitaires en vue d'applications cartographiques. L'arrivée des 
images stéréoscopiques SPOT a rendu possible la production de MNT par des techniques automatiques ou semi- 
automatiques, sous la condition stricte que les deux images soient radiométriquement homogènes. Or de façon 
inhérente au mode de formation du couple stéréoscopique, cette condition est rarement vérifiée. 
Nous présentons dans cet article une méthode originale de stéréorestitution tenant compte des différences 
photométriques ou du diachronisme entre images. Aprés avoir rappelé les différentes origines du diachronisme et ses 
conséquences sur les algorithmes actuels de stéréorestitution, nous présentons le schéma directeur de notre méthode : 
l'utilisation conjointe d'une primitive région et d'une primitive point. 
L'idée principale est de faire collaborer deux niveaux hiérarchiques de primitive, le haut niveau pour la primitive 
région et le bas niveau pour la primitive point, afin d'améliorer la fiabilité de l'étape de mise en correspondance. 
L'utilisation d'une primitive région est trés rare en télédétection. Son extraction et sa mise en ceuvre dans la procédure 
de détermination de la disparité font appel à une structure de donnée spécifique : le graphe d'adjacence. 
La seule hypothèse sous-jacente utilisée est la continuité de la surface perçue du terrain. Elle intervient dans la 
propagation des appariements entre régions voisines pour le haut niveau, et facilite la densification de l’information 
de disparité pour le bas niveau. L'utilisation d'une primitive région nous permet d'appréhender les situations propres 
au diachronisme en détectant les parties sensibles et en proposant dans certains cas une information extrapolée proche 
de la réalité du terrain. 
Notre objectif est de parvenir à une méthode de stéréorestitution beaucoup moins dépendante de la qualité 
intrinséque des images, et de ce fait d'étre capable de traiter une plus grande variété de couples. 
  
  
I. INTRODUCTION 
Depuis le lancement du satellite SPOT, l’imagerie 
satellitaire a remplaçé l’imagerie aérienne pour la création de 
MNT au 1:50000 et au 1:20000. Cette possibilité est 
principalement due à la résolution nominale de 10 mètres et la 
possibilité de prises de vue latérales grâce à un miroir 
orientable. La variation de l’angle d’incidence pouvant aller de 
+/- 27°, on parvient à des rapports base/hauteur (B/H) proches 
de 1. 
On reconnait à l’imagerie satellitaire trois avantages par rapport 
à sa devancière : les données correspondent à des scènes de 
taille plus importante, elles sont obtenues directement sous 
forme numérique et le coût financier est beaucoup moins lourd 
qu’une campagne aérienne de prises de vue. 
Aujourd’hui, les procédures de MNT à partir d’images 
SPOT sont bien maitrisées <Hannah-89,Otto-89>. On 
distingue couramment trois phases, qui sont : 
1. Ja calibration des données établissant la relation entre 
coordonnées-image et cordonnées-terrain, 
2. la mise en correspondance des images, déterminant 
l’ensemble des points homologues ou la fonction de 
disparité, 
3. la construction d’un fichier dense  d'altimétrie 
Z = f (x,y) à une résolution donnée par des techniques 
d'interpolation. 
Dans cet article, nous nous intéressons uniquement à l'étape de 
mise en correspondance des images. Nous renvoyons le lecteur 
aux références <Guichard-83,Kratky-87> pour la phase de 
calibration et aux références «Grimson-83» pour la phase de 
construction du fichier altimétrique. 
I.1 Origines du diachronisme 
L'étape de mise en correspondance est de loin l'étape la 
plus complexe, et ceci d'autant plus qu'il existe entre les 
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