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-médiocre qualité des informations de base (structure
sociale, conflits ethniques, mentalité de la population)
ainsi qu'un médiocre taux d'acceptation des thémes de
vulgarisation (surtout dans le domaine de la protection
des ressources naturelles), dû à la non-participation du
groupe cible pendant la planification dirigiste des
activités
-mauvaise collaboration avec les structures partenaires
(services technique, administration) due à l'autonomie
du projet dans la planification et l'exécution des activités
-création d'un déséquilibre spatial par la promotion d'un
petit périmètre
-négligeance des aspects immigration provoquant une
forte dégradation de l'environnement par une mauvaise
gestion des ressources naturelles
C'est dans ce contexte que le projet a développé une nouvelle
approche avec les élements de base suivants:
-concentration sur des aspects gestion des ressources
naturelles couvrant toute la province
-participation du groupe cible à toutes les étapes de
planification
-intégration des structures partenaires dans la
planification et l'exécution des activités
Pour la mise en oeuvre de cette nouvelle démarche trois
questions principales se posaient:
1) Comment contribuer à une meilleure gestion des ressources
naturelles par la participation du groupe cible?
2) Comment collecter et analyser des données de planification
pour une zone dix fois plus large que la zone d'origine?
3) Comment intégrer d'avantage les structures partenaires?
Pour faire face à ces problèmes, l'utilisation de la télédetection
(photos aériennes + images numériques) s'imposait ainsi que
l'installation d'un Système d'Information Géographique au
niveau provincial. Parallèlement à l'utilisation de tels outils, il a
été décidé de mettre l'accent sur la formation des cadres locaux
dans ce domaine.
LES PHOTOS AERIENNES
La base pour une meilleure gestion des ressources naturelles est
de contrôler le libre accès aux dites ressources, en passant par la
redéfinition des terroirs villageois et la délimitation de zones à
vocations différentes. Vu les problèmes liés aux questions
foncières (droits ancestraux, coutumiers et officiel), cette
opération ne peut se faire qu'en collaboration avec les
populations concernées.
Pour rentrer en contact et en discussion avec les villageois, le
projet prépare pour chaque terroir villageois des mosaïques de
photos aériennes à une échelle de 1:14.000 ou 1:10.000. Ces
photos-mosaïques sont élaborées à partir de photos aériennes
(1:20.000) interprétées et agrandies (photos avec le transparent
de l'interprétation) au moyen d'une photocopieuse couleur.
Sur la base d'un guide d'entretien, les animateurs "Gestion
Terroirs” expliquent aux villageois quelques caractéristiques de
base des photos aériennes (origine, ton, texture, structure), ainsi
que quelques objets bien visibles sur les photo-mosaïques
(piste, village, cuirasse). Après cette introduction à la photo-
interprétation, les villageois retrouvent facilement l'emplacement
des différents objets sur la photo-mosaique (leurs champs,
collines, villages voisins, etc.).
Une fois les villageois familiarisés avec les photos de leur
terroir, les animateurs commencent, lors d'un processus de
discussion mutuelle, à faire l'inventaire des ressources
naturelles du terroir villageois sur la base d'une classification
traditionelle des sols (fig.2) déjà existante en 4 langues locales.
Les Unités Morpho-Pédologiques (UMP), caractérisées par les
aspects terrain, fertilité et présence des pierres, sont delimitée
sur la photo-mosaïque (fig.3.) Cette discussion permet aux
villageois d'aborder toute sorte de problèmes relatifs à la gestion
de leurs ressources en eau, bois et aux conflits entre agriculteurs
et éleveurs.
Suivant le "FAO-framework for land evaluation" [1], modifié en
fonction de nos besoins, le projet compare les types d'activités
pratiquées dans les villages et leurs exigences en ressources
avec les qualités des Unités Morpho-Pédologiques, afin de
déterminer les aptitudes de chaques UMP pour différents types
de vocation. Cette comparaison permet au projet et aux
villageois de faire des propositions pour une réorganisation du
terroir villageois concerné.
Le compromis entre le projet et les villageois est inscrit dans un
plan de gestion qui comporte les élements suivants:
1) une carte avec des zones à differentes vocations
2) description des règles pour l'exploitation des ressources
3) description des mesures de protection des ressources
Depuis un an, cette approche est testée dans 8 villages
autochtones pour chacun desquels le projet est arrivé à élaborer
un plan de gestion. Les résultats sur la mise en oeuvre de ces
plans ne sont pas encore disponibles.
LA TELEDETECTION SATELLITAIRE
En s'appuyant principalement sur la planification au niveau
local, il ne faut pas perdre de vue la nécessité d'une planification
provinciale afin de pouvoir déterminer les déséquilibres spatiaux
(disponibilité en terre, eau, bois, équipement en infrastructure
sociale) et d'éviter des investissements inutiles ainsi que des
actions surdimensionnées et mal localisées.
Si, au niveau local, la photographie aériennes et les enquêtes de
terrain sont tout à fait adaptées, par contre c'est la télédétection
satellitaire qui est utilisée pour pallier le manque d'information
sur la disponibilité en ressources naturelles à l'échelle de la
province (1:250.000) et des départements (1:50.000). En effet,
soit les données sont inexistantes, soit elles sont anciennes, ou
encore incomplètes [1] [2].
Dès lors, plusieurs questions sont apparues:
-est-il possible d'établir des légendes compatibles avec
les cartes déjà disponibles
-0ü et comment traiter les données satellitaires
(visuellement, par ordinateur)?
Matériel informatique
Afin d'étre plus autonome dans le traitement des données
satellitaires, le projet a acquis en 1991 le programme ILWIS
(Integrated Land and Water Information System) de l'ITC
d'Enschede (Pays-Bas), un SIG également concu pour l'analyse
d'image. L'ordinateur personnel sur lequel tourne ILWIS, ainsi
que les périphériques nécessaires (table à digitaliser, écran 20",
imprimantes), sont installés à Diébougou dans un des seuls
bâtiments électrifiés (par groupe électrogène) de la ville.
Images
Pour l'actualisation des informations sur les infrastructures
routières ainsi que l'inventaire détaillé au niveau départemental,
- deux scènes SPOT en format digital ont été acquises:
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-SPOT PAN K=50, J=328 du 13 avril 1988
-SPOT XS K=50, J=328 du 27 octobre 1988
Pour un premier inventaire des ressources naturelles au niveau
provincial, une image Landsat en format photographique a été
achetée: