Full text: XVIIIth Congress (Part B3)

   
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tót que les méthodes de mise en correspondance, 
leur application au domaine de la photogrammétrie 
est plus récente — et les recherches sur ces 
thèmes ont même connu un nouvel essor dans ces 
dernières années, notamment sous l’impulsion de 
programmes de recherche militaires (programmes 
de l'ARPA aux Etats-Unis, par exemple), en parti- 
culier pour ce qui concerne la restitution des bâti- 
ments. 
La distinction entre ces deux familles de problèmes 
a toutefois également un sens plus fondamental. Les 
techniques de mise en correspondance sont des 
techniques que l’on peut qualifier de bas niveau au 
sens oü elles ne supposent pas d'interprétation de 
la scène. A l’inverse, l’extraction d'objets 
nécessite (au minimum dans la phase finale de 
filtrage des erreurs) une interprétation, c'est à 
dire, dans un sens purement informatique, l'asso- 
ciation du contenu des images à un modèle de 
l’objet cherché. 
Il est difficile de faire brièvement un panorama 
complet de l’activité de la communauté scientifique 
sur ces deux classes de problèmes. Pour ce qui 
concerne les techniques de mise en correspon- 
dance, on pourra se reporter à (Heipke, 1996). Les 
recherches sur l'extraction d'objets peuvent, 
quant à elles, étre rapidement esquissées en 
fonction de la souplesse des modéles employés. 
De façon schématique, les méthodes les plus 
contraintes utilisent des modélisations paramé- 
triques : la forme de l’objet cherché est connue 
avec un nombre limité de degrés de liberté, et le 
problème se réduit à la recherche d’un jeu de 
paramètres optimaux pour l'ajustement entre 
images et modèle. Cette technique reste bien 
entendu limitée à un ensemble de formes prédéfi- 
nies (e.g. Weidner et Fôrstner, 1995) à moins 
d’introduire de l'information externe pour 
permettre un choix automatique dans un ensemble 
important de modèles. Quint (1995) utilise par 
exemple des techniques d'ajustement pour 
l'extraction tridimensionnelle de bâtiments dont le 
contour 2D a été vectorisé sur un plan à grande 
échelle. Une modélisation plus souple consiste à 
définir les objets à l’aide de cônes généralisés 
(McGlone, 1995), ou comme des assemblages de 
modèles paramétriques. Le problème de la 
recherche, dans l’image, de la décomposition 
appropriée n'est toutefois pas résolu (Braun et al., 
1995). Les modèles les plus souples sont ce que 
l’on peut appeler des modèles génériques. Les 
objets sont alors définis par des primitives 
(segments, points caractéristiques...) et un 
ensemble de possibilités d’assemblage. Les 
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B3. Vienna 1996 
techniques de groupements perceptuels sont un 
exemple d'exploitation de ce type de modèle (e.g. 
Lin et al, 1995). 
Cet axe d’analyse peut bien entendu être complété 
par d’autres. Les objets peuvent être caractérisés 
dans l’espace 3D ou uniquement par leurs projec- 
tions dans les images ; les modèles utilisés peuvent 
être fondés uniquement sur la radiométrie et la 
géométrique des objets cherchés (à base de 
groupements et de mise en correspondance pour 
des bâtiments : Dissard et Jamet, 1995; ou à base 
de recherche de chemin optimal pour des éléments 
linéaires : Grün et al., 1995), ou intégrer des 
relations avec leur environnement (e.g. utilisation 
des ombres Bejanin et al., 1994) ; l'implantation 
du modèle peut être faite sous forme de règles 
(McKeown et al., 1985), d'agents, d'arbre de 
déclenchement (Lin et al., 1995) ; l'application 
peut intégrer l'intervention d'un opérateur ou 
rester entièrement automatique ; etc... 
On trouvera dans (Braun et al., 1995) une proposi- 
tion de processus de restitution du báti intégrant 
plusieurs niveaux de modéles, ainsi qu'une discus- 
sion sur les problémes liés au contróle des proces- 
sus d'interprétation automatique complexes. 
Cette bibliographie sommaire montre la diversité 
des travaux de recherche en cours et fait 
comprendre que la clef de l'efficacité des méthodes 
proposées ne repose que pour trés peu dans le 
choix des détecteurs de bas niveau. Pour ne 
prendre que l'exemple de la reconnaissance des 
bátiments, la plupart des travaux s'appuient sur 
les mémes opérateurs de gradient. Le probléme 
abordé par les chercheurs aujourd'hui concerne la 
limitation des erreurs de détection, que les diffé- 
rents modéles employés tentent d'éliminer en 
imposant des contraintes rendant improbable un 
échec non diagnostiqué. 
2.2. Des succès (relatifs)... 
Les  vidéorestituteurs du marché offrent 
aujourd'hui presque tous des fonctions automa- 
tiques ou semi-automatiques d'aide à la saisie, les 
plus élémentaires étant l’aide au pointé des repères 
de fond de chambre pour l’orientation interne, et 
les plus sophistiquées étant l’aérotriangulation 
automatique (logiciel HATS d'HELAVA, ou PHODIS 
AT de ZEISS; fonctionnalité sous peu disponible sur 
la plate-forme SAPHIR Geo de SYSECA), ou la 
production de modèles numériques de terrain 
(présente en option sur la majorité des systèmes : 
logiciels ATE pour HELAVA, MATCH-T pour 
INTERGRAPH, TopoSurf pour ZEISS). 
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