Full text: XVIIIth Congress (Part B3)

  
  
  
  
    
   
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
   
   
  
  
  
   
  
   
   
  
   
  
   
   
  
    
  
  
  
  
   
  
  
  
  
   
  
  
  
   
  
  
  
  
  
   
  
  
   
   
Si ces expériences mettent en évidence l'intérét 
potentiel des méthodes automatiques, l'implan- 
tation dans une application de saisie industrielle 
pose toutefois deux questions. La premiere 
concerne l'incidence de l'introduction d'une assis- 
tance semi-automatique sur le choix du matériel de 
saisie. La plupart des vidéorestituteurs fournissent 
par exemple aujourd'hui une assistance à la saisie 
du Z, par asservissement du ballonnet à un MNT 
calculé par corrélation des images du couple traité. 
Cette fonctionnalité n'a pas, à notre connaissance, 
prouvé son efficacité (en terme de gain de produc- 
tivité). Par contre, elle pourrait permettre la 
saisie de certaines classes d'objets sur des 
stations de travail monoscopiques, et réduire ainsi 
les besoins des utilisateurs en équipement. 
L'évaluation de l'intérét industriel d'une telle 
fonctionnalité met ainsi en jeu des paramétres hors 
d'atteinte de l'évaluation de laboratoire : l'adé- 
quation de l'outil à un besoin de production dépen- 
dra d'un intérét économique dont l'estimation 
devra prendre en compte des données spécifiques à 
l'entreprise utilisatrice (choix des durées d'amor- 
tissement du matériel, entre autres). 
La seconde question porte sur l'incidence de la 
définition du produit congu par l'utilisateur sur 
l'efficacité réelle des méthodes d'assistance à la 
saisie. Les recherches sur l'extraction semi-auto- 
matique d'objet se concentrent sur la saisie de la 
géométrie 3D de certaines classes d'objets. Dans 
un environnement opérationnel, cette saisie est 
souvent accompagnée de l'enregistrement de 
nombreuses informations annexes (attributs 
d'objets, relations, etc...) pour la constitution de 
données géographiques structurées destinées à 
l’utilisation au sein de Systèmes d'Information 
Géographique (SIG). 
L’interaction de l’opérateur dans l’environnement 
opérationnel ne pourra donc pas toujours être 
organisée aussi efficacement (vis à vis de la saisie 
de la géométrie) qu’en laboratoire — et l’intérêt 
d’une méthode semi-automatique devra générale- 
ment être réévalué sur un prototype présentant 
l’ensemble des fonctionnalités souhaitées. Ajoutons 
à cela que les táches de saisie d'informations 
annexes (non géométriques) représentent une part 
non négligeable de la saisie, et que dans tous les 
cas, les mesures de gain de productivité s'en 
ressentiront. 
L'étape d'intégration dans les chaines de 
production existantes peut également faire 
obstacle aux solutions proposées. Les possibilités 
ouvertes par une méthode de saisie semi-automa- 
tique quant au choix de l’organisation des tâches et 
du matériel de saisie n’auront pas la même inci- 
dence suivant le profil de l'utilisateur. Un produc- 
teur de données doté d'une petite structure aura 
  
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International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B3. Vienna 1996 
  
X 
plus de facilités à réorganiser sa chaine de 
production en fonction de nouveaux outils. 
Inversement, il aura généralement une capacité 
d'investissement moindre lorsqu'il s'agira de 
modifier les composants matériels de sa chaine de 
production. 
Cette phase d'intégration de nouvelles techniques 
dans une chaine de production existante souléve 
par ailleurs pour le producteur de données 
plusieurs problémes annexes, concernant l'organi- 
sation du flux de traitement (l'outil semi-automa- 
tique proposé interviendra-t-il préférablement sur 
une station de travail dédiée, en amont d'une resti- 
tution classique complémentaire, ou sera-t-il inté- 
gré sur chaque appareil de restitution ?), les coüts 
de formation associés (quelle est l'incidence réelle 
à moyen terme sur la formation des opéra- 
teurs ?), etc... 
De façon synthétique, le problème de l’évalua- 
tion des méthodes interactives est une clef essen- 
tielle pour la progression des recherches, comme 
pour l’industrialisation des méthodes. Nous avons 
souligné ici, partant de notre expérience, les 
questions posées à l'utilisateur de techniques 
photogrammétriques lors de l'évaluation de 
nouvelles techniques de saisie interactive. Cette 
réflexion peut conduire à une meilleure compré- 
hension du róle des différents acteurs de l'évolu- 
tion technologique que sont les laboratoires de 
recherche, qui mettent au point de nouveaux outils, 
les industriels fabriquant les vidéorestituteurs, et 
les utilisateurs (ou producteurs de données). 
Au niveau des laboratoires de recherche, une 
formalisation des méthodes d'évaluation est 
souhaitable. Les questions soulevées ici montrent le 
risque industriel que représente l'investissement 
dans le développement d'outils semi-automa- 
tiques : s’il doit être pris en charge par le fabri- 
quant de vidéorestituteurs, il ne le sera que 
moyennant des garanties minimales sur ses poten- 
tialités à satisfaire un besoin pour une communauté 
suffisamment large d'utilisateurs. On ne peut que 
souhaiter l’établissement, par la communauté 
scientifique, de protocoles de tests à l’image de 
celui proposé par Hsieh à l’Université de Carnegie 
Mellone (Hsieh, 1995), incluant en outre des bases 
d'images et de données vecteurs de référence 
couvrant des applications génériques. Cet effort, 
déjà entrepris au sein de la SIPT par la distribution 
de lots de données, doit progresser. 
Pour ce qui concerne les producteurs de données, il 
est clair qu'in fine, ils seront confrontés à l'éva- 
luation des outils pour leur besoins propres, et en 
fonction de leur contexte de production précis. Ces 
évaluations doivent étre conduites en lien avec les 
industriels, comme avec la recherche. 
     
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