Fig.2- Extraction de la couverture nuageuse sur les trois
images. ( en noir et gris sur la partie continentale ).
valeurs, l'ensemble des nuages-ombres est aggloméré sous un
unique plan condition de valeur 0. De cette façon, il est ensuite
aisé de fusionner ou de séparer les deux derniers plans condition
de méme valeur: l'espace lacustre-marin-oblicité de scène et les
nuages-ombres.
2.3 Quantifier les nuages :
Aprés les phases de superposition géométrique des trois images
Région de Songkhla et Recouvre- |Recouvre
ment ment de
décomposition des surimage |surface
terrestre
nuages-ombres (en %) (en %)
Lac de Songkhla 35,33
Bordure ouest 2,39
Dépôts sédimentaires 0,95
total : 38,67
Nuages et ombres portées en 1986 11,6 18,63
Nuages et ombres portées en 1987 6,7 10,83
Nuages et ombres portées en 1989 1,46 2,35
chevauchements nuages—ombres 0,17 0,27
1986-87-89
chevauchements nuages—ombres 2,05 4,02
1986-87
chevauchements nuages—ombres 0,57 0,91
1986-89
chevauchements nuages—ombres 0,41 0,66
1987-89
total des trois années : 22,96 37,67
Tableau 1- Bilan statistique du couvert nuageux présents aux
trois dates.
et d'extraction des nuages-ombres sur chacune d'elles, le calcul
des superficies couvertes par les nuages-ombres est obtenu en
transformant leurs trois plans condition en trois néo-canux
radiométriques binaires. Ce procédé autorise la création d'une
composition colorée en R.V.B. contenant respectivement le lac
et les nuages en 1986, en 1987 et en 1989 (Fig.2).
Une simple analyse de l'histogramme de ces trois nouveaux
canaux permet d'atteindre l'objectif fixé et de fournir des données
statistiques complètes, précédantes. Le traitement statistique des
images peut maintenant intervenir.
3. CARTOGRAPHIE MULTITEMPORELLE DE
L’HEVEACULTURE:
C'est à travers une classification supervisée classique en
concordance avec la typologie acquise sur le site, que cing
catégories de plantations d'hévéas sont discriminées:
Code: Typologie:
H1 Plantations en exploitation avec hévéas
vigoureux.
H2 Vieilles plantations et plantations à
variété ancienne.
H3 Plantation d'hévéas de santé médiocre.
H4 Jeunes plantations prétes à entrer en
exploitation (4 — 11 ans).
HS Trés jeunes plantations improductives
âgées de moins de trois ans.
3.1 Classifications mono et multidates :
En étroite relation avec les connaissances acquises au cours de
plusieurs missions, une cinquantaine d'échantillons ayant des
données numériques complètes sur les trois images multidates -
c'est à dire hors des périmètres nuageux — sont sélectionnés et
localisés sur l'image. En sont extraits leurs valeurs radiométriques
par type de plantation et par canal. Le calcul des moyennes et des
écarts-types assurent le contrôle de leur homogénéité ( Tableau 2
aetb).
La matrice de confusion des échantillons permet quant à elle
d'envisager la qualité des classifications. Ces dernières sont
réalisées pour chaque date et uniquement à partir des données
multispectrales des canaux XS2 et XS3 de Spot en 1986 et 1987,
TM3 et TM4 de Landsat en 1989.
Par conséquent, à cette étape, chaque classification, qu'elle soit
réalisée à partir d'une seule date ou de deux ou encore de trois,
contient bien entendu les nuages-ombres respectifs des images
incriminées. Les plantations masquées par les nuages-ombres
demeurent donc toujours invisibles.
3.2 Analyse des matrices de confusion :
De surcroît, comme l'indique très bien les différentes matrices de
confusion du tableau 2, le résultat de chaque classification à
chaque date ne peut être que différent, ne serait-ce que par le fait
des évolutions phénologiques et des modifications de structures
de ces plantations au cours de cette période. D'où certaines
confusions spectrales plus ou moins marquées entre tous ou
quelques types de plantation à chaque date (Tableau 2: g, h, i ).
On constate également que si l'on ne tient pas compte de l'espace
nuageux cumulé, le résultat aux trois dates est satisfaisant du
point de vue des discriminations des différentes catégories de
plantations d'hévéas comme l'indique les hauts scores affichés en
2c. En revanche, si l'on tient compte de ce couvert nuageux, les
résultats comportant seulement deux dates apportent des
confusions bien perceptibles entre certaines plantations, comme
par exemple en 2d, 2e et 2f. On notera que les données de la
seule saison pré-humide (1986) fournissent de meilleurs résultats
que celles de saison séche et de saison des pluies en comparant
les scores affichés en 2g par rapport à 2h et 2i.
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International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B7. Vienna 1996