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35 Remplacer les nuages - ombres :
Mais le bilan de l'analyse des matrices de confusion précédentes
fournit, en quelque sorte, la solution au problème du couvert
nuageux. Pour cartographier - classifier l'ensemble des
plantations d'hévéas de l'espace étudié y compris celles masquées
temporairement par les nuages-ombres, une première
classification des données radiométrique des trois dates est
réalisée: on distingue ainsi correctement l'ensemble des
plantations hors des nuages-ombres aux trois dates. Puis, comme
cela est schématisé sur la figure 3, les "vides" -données spectrales
de la surface terrestre absentes à une ou deux dates sur trois-
créés par les nuages-ombres à une date sont remplacés par la
classification des hévéas aux dates complémentaires. Par
exemple, les nuages-ombres de 1986 sont remplacés par les
plantations classifiées à partir des données radiométriques de
1987 et 1989, ou encore, les nuages-ombres des années 1986 et
1987 par les plantations classifiées de 1989 et ainsi de suite.
Par cette méthode, les nuages-ombres disparaissent petit à petit
au gré des combinaisons des meilleures classifications des thèmes
recherchés.
3.4 Défrichements des plantations d'hévéas :
Pour être plus complet et présenter une cartographie de
l'hévéaculture la plus fiable possible, aux cinq catégories de ces
plantations reconnues sur le terrain et classifiées sur images, doit
s'ajouter la perception de la dynamique propre des plantations
d'hévéas, de l'impact humain, à travers les défrichements
intervenus aux cours de ces quatre années.
En effet, le cycle de vie ou la rotation culturale des plantations
d'hévéas est facilement identifiable sur images par le simple
calcul de la différence entre les valeurs radiométriques des
canaux PIR et R. Sur les parcelles d'hévéas, les valeurs élevées
de cette différence (PIR-R) sur l'image de 1986 traduisent une
couverture végétale dense (par exemple, les vieilles plantations)
et les faibles valeurs de la méme parcelle sur l'image suivante
(1987) expriment la présence d'un sol nu qui traduit lui-méme
un défrichement en 1987.
Cette méthode conduit à traiter simultanément des couples
d'images d'années successives: l'image résultante de PIR-R en
1986 et 1987 et celle de PIR-R en 1987 et 1989. A partir de ces
binómes, six parcelles-tests exprimant ces mutations sont saisies
à l'écran afin d'effectuer deux nouvelles classifications dont les
résultats sont alors introduits sur la cartographie finale.
35 Cartographie de l'hévéaculture et critiques :
La cartographie des plantations d'hévéas autour du lac de
Songkhla, à petite échelle, comporte cinq catégories d'hévéas et
deux concernant les défrichements (Fig.4). Les éléments
statistiques sont inscrits au tableau 3.
Par cette méthode de traitements radiométriques multitemporels
différenciés et complémentaires, méme sans atteindre la
perfection ultime, ce résultat final parait tout à fait correct
compte-tenu de l'objectif fixé et des images nuageuses de départ.
Les nuages et leurs ombres portées ont "disparu" et la quasi
totalité des plantations est présente, retrouvée et inventoriée.
Une confrontation de cette classification-cartographie avec les
statistiques officielles de l'ORRAF -organisme régional
gestionnaire- n'est cependant guère envisageable du fait de la
Ron concordance des découpages administratifs de cet organisme
avec celui de la portion d'image. Néanmoins, les missions
Successives sur le terrain ayant justement permis d'accorder une
grande attention aux lieux masqués par les nuages-ombres
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autorisent, entre autre, une évaluation subjective de la
cartographie. La logique d'implantation régionales des hévéas, les
formes, les dimensions, les parcellaires imbriqués que révèlent
cette cartographie thématique renforce la qualité de ce résultat
qui, de plus, permet de visualiser des organisations de terroirs
spécifiques aux hévéas et bien délimités, voire opposés, aux
domaines rizicoles voisins.
Précisons que ce résultat, par la manière dont il est obtenu,
présente un biais compréhensible: celui de ne pouvoir rendre-
compte d'un unique état temporel de l'ensemble des plantations
d'hévéas puisqu'il intègre partiellement des données de trois dates
disjointes s'étalant sur quatre années. En revanche, la méthode
initiée procure une cartographie quasiment exhaustive de la
région, et ce, sans "vides" correspondant aux couverts nuageux.
Enfin, même si des confusions spectrales entre certaines
catégories d'hévéas peuvent subsister par endroits, la méthode de
permutation-remplacement des meilleurs résultats obtenus à
chaque dates, minimise fortement ces confusions. Du reste, ces
dernières relèvent moins de confusions entre les plantations
elles-mêmes qu'entre des plantations et des groupes d'habitations
pourvus d'une couverture arborée dense. Or, une analyse
texturale ultérieure des types d'habitat permettra d'éliminer cet
handicap.
4. Conclusion
L'utilisation d'images satellitaires mêmes imparfaites, parce que
partiellement voilées de nuages, demeure possible pour
inventorier et caractériser l'ensemble des éléments d'occupation
du sol d'une région comme le démontre cette expérimentation sur
les plantations d'hévéas autour du lac de Songkhla, dans le sud
est de la Thaïlande.
Moyennant certaines conditions matérielles et méthodologiques:
- l'emploi d'au moins deux ou trois images satellitaires à deux ou
trois saisons végétatives complémentaires pour appréhender la
dynamique et la phénologie des ressources renouvelables
présentes.
— l'application d'une méthode où s'emboîtent successivement des
phases de correction géométrique d'images, puis de masquages
radiométriques et manuels suivis d'opérations de segmentation et
de binarisation autorisant maints calculs sur les superficies
nuageuses et leurs chevauchements au cours du temps, pour enfin
aboutir à des classifications multitemporelles spécifiques car
autorisant les remplacements des nuages-ombres par un contenu
thématique. Une cartographie multitemporelle spatialement
exhaustive est alors réalisable.
Bibliographie
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PANNAPITUKKUL N.,1994: Contribution de la télédétection
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Thailande du sud. Thése de Doctorat, 194 p. Université Toulouse
II.
International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXI, Part B7. Vienna 1996