CHAPITRE VIII
LES BALLONS DIRIGEABLES OU AÉRONATS
Le probléme de la direction des ballons. — La sustention d'un
ballon dans l'atmosphére est obtenue, ainsi que nous l'avons expliqué
dans les chapitres précédents, par un moyen statique, sans la moindre
dépense de travail. L'appareil en station dans l'air est comme une
bouée lestée flottant entre deux eaux : il fait partie de l'atmosphére
qui l'environne comme ferait un nuage.
Si l’air est parfaitement calme, l’aérostat demeurera immobile
par rapport au point du sol au-dessus duquel il s’est élevé; s’il y a
du vent, il sera entraîné par le courant dans lequel. il se trouve
immergé, exactement comme un bouchon abandonné au cours d'un
ruisseau, mais, pour les passagers occupant la nacelle, le déplace-
ment ne sera sensible qu'en prenant des points de repère sur la
terre. Un ballon libre ne possédant -aucun mouvement propre, le
premier fait qui frappe les yeux d’un novice c’est qu’il n'y a pas
de vent en ballon, ce phénoméne étant propre à la terre, aussi
est-il faux de dire qu'un ballon doit vaincre le vent pour étre diri-
geable. Un corollaire de ce principe, c'est qu'il serait illusoire de
vouloir adapter des voiles à un ballon, comme à un navire pour
le faire avancer. A moins de créer une résistance à l'avancement
par Peffet d'un guide-rope retardateur ou d'une voile sous-marine
comme le firent Lhoste et Mangot dans leur traversée maritime
de Cherbourg à Londres en 1885 ces surfaces demeureraient flasques
sans pouvoir jamais se gonfler et fournir par suite-la moindre
impulsion.
Après s'être rendu compte de cette impossibilité de réaliser des
ballons-voiliers, beaucoup d'aéronautes du xix? siécle crurent que la
navigalion aérienne pourrait s'obtenir en cherchant à différentes
hauteurs dans l'atmosphére un courant soufflant dans la direction
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