CHAPITRE IX
GONDITIONS DE DIRECTION DES BALLONS
Instabilité des ballons allongés. — Le premier théoricien du ballon
dirigeable a été le lieutenant du génie Charles de la Place Meusnier,
né à Tours en 1754, ainsi que le démontre son mémoire sur l'équilibre
des machines aérostaliques présenté à l’Académie des Sciences
en 1783.
À une époque où tout était encore inconnu de la science de l’atmo-
sphère, Meusnier formula d’un seul coup les lois fondamentales de
la stabilisation des aérostats. I] calcula les conditions d'équilibre
d'un ballon aliongé aprés avoir démontré la nécessité de cette forme,
imagina le ballonnet intérieur à air, air devant servir de lest pour
régler les môuvements verticaux du ballon, idée erronée mais qui
a conduit à la création du compensateur. Dans ce projet primitif,
la nacelle était reliée à l’enveloppe par un système de balancines et
de suspentes formant des triangles se rattachant, non à un filet,
mais à une ralingue cousue à l’étoffe. Dans trois endroits, ces balan-
cines se rencontraient en formant des nœuds de suspension et ser-
vaient de supports aux axes de propulseurs appelés « rames tour-
nantes » par Meusnier. Ces rames tournantes étaient en réalité des
hélices aériennes, et il est à remarquer que l’hélice n’a été utilisée
pour la propulsion des bateaux que près d’un demi-siècle plus tard.
Ainsi que l’a très justement fait remarquer le grand astronome
Janssen, lors de l’inauguration du monument élevé à Tours à la
mémoire de l’ancien lieutenant de génie, les idées de Meusnier sur
la direction des ballons ont été la base de tous les travaux ultérieurs.
Les premiers expérimentateurs d’aéronats, l’ingénieur H. Giffard
lui-même, ignoraient, nous l’avons vu, cette instabilité des fuseaux
remplis de gaz, qui les porte à osciller d’avant en arrière en des
mouvements de tangage plus ou moins accentués. L’explication de
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