Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

   
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CONDITIONS DE DIRECTION DES BALLONS 107 
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moindre résistance possible à l’avancement, c’est-à-dire la plus 
allongée possible dans le sens. horizontal; 
2° Assurer la permanence de la forme, soit en mettant le gaz inté- 
rieur sous pression, comme dans les aérostats souples, soit en enfer- 
mant la poche à gaz à l’intérieur d’une carapace, comme dans les 
rigides; 
3° Compléter la stabilité longitudinale, déjà améliorée par la pré- 
sence du ballonnet à air, en reliant la nacelle au ballon d’une façon 
inébranlable et en adjoignant à la carène un empennage disposé à 
l'arriére afin de limiter l'amplitude des mouvements de langage par 
la résistance qui s'oppose aux oscillations verticales; 
4° Disposer, à l'emplacement le plus convenable pour assurer le 
meilleur rendement possible, un propulseur actionné par un moteur 
développant le maximum de travail sous le moindre poids possible; 
5* Agencer enfin une surface, pouvant s'incliner à droite ou à 
gauche, à la volonté du pilote, et permettant de changer la direction 
de la route. ; 
Ainsi peut être posé le problème de la navigation aérienne au 
moyen de ballons à gaz léger. On voit qu’il ne comporte aucun secret; 
les principes généraux de ce moyen de locomotion ne diffèrent pas 
sensiblement de ceux de la navigation maritime, et on a pu comparer 
le ballon flottant dans l’atmosphère au bateau sous-marin immergé 
dans le milieu où il se déplace. Toutefois, si le sphérique peut être 
assimilé aux bateaux à flottabilité nulle (genre Goubet), le diri- 
geable, pourvu de moyens de propulsion, d’équilibre et de direction, 
sera plus justement mis en parallèle avec les submersibles à flotta- 
bilité positive (genre Narval, de Laubeuf). 
Si le problème de la direction des ballons a demandé un siècle 
avant qu’une première solution lui fût fournie, c’est surtout parce 
que ces appareils ont à lutter contre une cause extérieure qui ne 
peut être ni supprimée, ni même modifiée. Cette cause est le dépla- 
cement de l'air par rappórt au sol, ou, si l’on préfère le déplacement 
du sol par rapport à l'air auquel appartient l'aérostat qui se trouve 
immergé dans sa masse et fait corps avec lui. C’est le vent — qui 
n’existe pas pour l’aéronaute en tant que force sensible et ne trouble 
en rien l'équilibre de l'appareil qui le porte, mais qui fait fuir plus 
ou moins vite sous ses pieds la terre comme un radeau immense 
  
  
   
   
  
  
   
   
   
   
    
   
  
  
  
  
  
   
  
  
  
   
   
   
   
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
	        
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