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CONDUITE ET PILOTAGE DES BALLONS DIRIGEABLES 131
de direction qui s’oblique à droite ou à gauche. Deux manivelles
commandent, l’une les déplacements de la manche à air, où s’en-
gouffre l'air chassé par l’hélice et qui fait fonction de ventilateur
pour remplir le ballonnet, l’autre, la mise en route du moteur qui se
règle par l’ouverture d’un papillon disposé sur l’admission, et par
l'avance à l'allumage. Des cadrans indiquent la vitesse de rotation
de l’hélice, la pression de l'air dans le ballonnet, du gaz dans le
ballon porteur, la vitesse de déplacement de l'aéronat dans l'air, la
quantité d'essence et d'huile restant disponible dans les réservoirs,
le poids de lest restant dans les water-ballast. Cette simple énumé-
ration, à laquelle on doit ajouter encore l’altimètre, le chronomètre
et la boussole, montre combien est délicat et compliqué le pilotage
d'un dirigeable ct combien de qualités doit posséder le pilote pour
conduire convenablement la course de ces navires de l'air.
Les instruments de contrôle pour la navigation aérienne. —
L'extension prise par la navigation aérienne a suscité la éréation
de modèles d’appareils de contrôle dont le besoin ne se faisait pas
sentir auparavant, en rendant plus nécessaires et plus efficäcés les
moyens dont on disposait jusqu'alors. La nécessité de voguer péndant
la nuit a conduit, d'une part, à imaginer des appareils à indications
lumineuses et, d'autre part, à multiplier les installations permettant
de connaître à chaque instant les conditions atmosphériques au sol
et aux différentes altitudes auxquelles dirigeables et avions sont
appelés à évoluer.
’armi les premiers, l’altimètre est le plus important, et c'est par
milliers qu'on en a fabriqué; les modéles anciens de barométres
anéroides ont été modifiés pour les approprier aux altitudes élevées
el aux missions nocturnes, autrefois assez rares. Pour les postes
d'observation météorologiques à terre, les anciens types ont été con-
servés, mais il ne pouvait en. étre de méme pour les appareils
; 1
navigants, ‘ek les altimètres et altigraphes en usage sont assez 'sem-
blables à ceux qui étaient réservés aux sondages et à l'exploration
Scientifique de l’atmosphère.
La pression de l’air diminuant à mesure que l’on s’élève au-dessus
du sol, on utilise ce phénomène pour déterminer la hauteur atteinte.
Quand l’appareil est simplement à indication visuelle et à cadran.
c'est un altimètre; s’il est enregistreur, c’est un altigraphe. L'altimètre