140 AEROSTATION
Vitesse du vent. — Les cercles tracés sur la feuille sont espacés
de 5 en 5 km-heure. Compter 5 kilomètres par cercle compris entre
B et C, interpoler à vue pour la fraction restante; le nombre obtenu
donne la vitesse du vent en kilométres par heure.
Cap à tenir. — Maintenir d'une main la réglette sur le point C
pendant que, de l’autre main, on agit sur la manivelle jusqu’à ce
que les droites équidistantes tracées sur la feuille soient parallèles
à la réglette. Lire sur la rose le cap indiqué sur la ligne de foi.
Le cap est celui qui, combiné avec le vent qui vient d’être
mesuré permet au ballon de suivre, par -rapport au sol, la route
voulue. En même temps, le répétiteur placé devant le pilote lui
indique la nouvelle route, corrigée de la déclinaison qu’il devra
suivre à la boussole.
Vitesse sur le sol. — Lire la graduation de la réglette qui est en
regard du point C, elle donne, en km-heure la vitesse réelle du
navire aérien au-dessus du sol au cap résultant aussi longtemps
que le vent mesuré conservera la même vitesse et la même direction.
Au cours du voyage, le navigateur s’assure chaque quart d’heure
ou chaque demi-heure que le vent n’a pas varié. A cet effet, il trace
deux ou trois diagrammes de dérive dont la direction moyenne doit
passer par le point G précédemment obtenu. S'il en est autrement,
c'est, qu'une variation de vent s'est produite depuis la dernière lecture,
et que l'opération doit être reprise entièrement de la façon qui a été
indiquée au début.
La valeur de ces méthodes de relèvement de la route et de la
précision du navigraphe Le Prieur a été mise en lumière lors de
plusieurs voyages aériens au long cours, notamment du raid de
Thieffry mentionné plus haut.
Lorsque le pilote américain Lindbergh atterrit au Bourget. aprés la
premiére traversée aérienne de l'océan Atlantique de l'ouest à l'est, on
fut un peu surpris de l'extraordinaire maitrise avec laquelle il s'était,
seul à son bord, dirigé sans une seconde d'hésitation au-dessus de
l'océan vers le but déterminé. Lindbergh déclara immédiatement qu'il
n'avait eu besoin, pour se maintenir dans la bonne route, que de
suivre fidélement les indications précises fournies par son compas
électromagnétique type Pioneer dont l'inventeur est M. Louis Dunoyer,
préparateur au Collége de France.
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