Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

    
     
     
   
    
   
   
    
   
   
   
    
    
    
   
    
    
    
   
   
     
   
   
   
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HISTORIQUE DE LA NAVIGATION AÉRIENNE 
à son point de départ et au premier voyage aérien en circuit fermé. 
La vitesse propre mesurée fut de 6 m. 50 par seconde. Toute 1a ques- 
tion, depuis lors, a porté sur les moyens propres à accroître cette 
vitesse propre que Santos-Dumont, Julliot et le comte . Zeppelin, 
n’étaient pas encore parvenus à surpasser dans leurs premières ten- 
tatives de 1901. 
Aujourd’hui, grâce au tonnage qui a quelquefois dépassé 100.000 
mètres cubes, les dirigeables ont pu atteindre des vitesses propres 
de 110 kilomètres à l’heure, soit 36 mètres par seconde, et se main- 
tenir plusieurs jours de suite en l’air, tout en naviguant, comme l’a 
prouvé le voyage du RL-3 de Friedrichshafen (Allemagne) à 
Lakehurst (Etats-Unis), en- 1924. 
Les débuts de l’aviation, de 1783 à 1905. — Le premier appareil 
d’aviation, c’est-à-dire plus lourd que l’air, était un hélicoptère com- 
posé de deux hélices formées chacune de quatre plumes plantées en 
croix dans un bouchon et qui tournaient en serts inverse l’une de 
l’autre sous l'effet d'un are de baleine tendu. Il avait été imaginé par 
les physiciens Launoy et Bienvenu et fut présenté à l'Académie des 
Sciences en 1784, mais, tous les esprits étant tournés à cette époque 
vers l'invention de Montgolfier et de Charles, on n'y apporta aucune 
attention. L'idée ne fut reprise que longtemps plus tard, en 1863, par 
Ponton d'Amécourt qui fit construire un petit modèle d’hélicoptère 
en aluminium actionné par un léger moteur à vapeur. Cet appareil 
ne put que s'alléger en partie sans parvenir à quitter le sol, mais 
ce fut suffisant pour que Nadar, soutenu par l’académicien Babinet, 
s’efforçât de créer ce qu’il appela l’auto-locomotion aérienne. 1l par- 
vint bien à créer un grand mouvement d’opinion et à intéresser à 
cette question toutes les intelligences de son temps, mais il était 
encore trop tôt : l’industrie n’était pas en mesure de fournir les mo- 
teurs légers indispensables et la question demeura pendante jusqu’en 
1905, où les Américains Wilbur et Orville Wright, utilisant le moteur 
à essence d’automobile, parvinrent à effectuer des vols d’une demi- 
heure de durée à l'aide de leur flyer. | 
Une légion de chercheurs, pendant tout le x1x° siècle, s’était 
cependant occupée de ce problème, et l’on peut citer, parmi les plus 
méritants : Henson (1842) qui donna la première maquette de l’aéro- 
plane, Forlanini, ingénieur italien (1877), Penaud (1875), Hureau de 
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