Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

    
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LES AVIONS ACTUELS 163 
plutôt des cerfs-volants cellulaires, dérivés du modèle d'Hargraves, 
auxquels étaient adjoints un propulseur et un moteur, ou à surface 
sustentatrice unique, plane ou peu concave en dessous. Le nombre 
de ces surfaces fut fort discuté au début : alors que certains préfé- 
raient comme plus simple le monoplan, d'autres employaient des 
appareils à deux ou trois plans superposés plus ou moins éloignés 
les uns des autres et décalés en arrière l’un de l’autre. L'expérience 
de ces différents dispositifs a montré que le meilleur était le biplan, 
qui permet une construction plus robuste et présentant le maximum 
d'avantages; les autres ont été abandonnés. 
La condition essenlielle, pour un aéroplane, est de posséder, avec 
un bon équilibrage naturel, un excédent de puissance motrice lui 
assurant une grande stabilité. La question du moteur était donc pri- 
mordiale, et il a fallu étudier des types nouveaux de machines aussi 
légéres que possible pour pouvoir étre enlevées dans les airs avec 
leurs approvisionnements. C’est le moteur à explosions, le moteur 
d'automobile considérablement allégé qui a permis de réaliser cette 
exigence fondamentale. 
Classification des modèles d’avions. — Un avion se présente sous 
l'aspect d’une coque allongée ou carène, dite plutôt carlingue, en 
forme de fuseau, montée sur un châssis à deux roues à l'avant et 
supportée à l'arriére par un patin ou béquille d'appui. Cette carlingue 
contient le moteur actionnant le propulseur ordinairement placé à 
l'avant et agissant par traetion, puis le pilote et les passagers. Elle 
est surmontée d’un ou deux plans agencés transversalement et qui 
assurent la sustentation en vol. 
Suivant que l'appareil a un seul ou plusieurs plans sustentateurs, 
on le range dans la catégorie des monoplans, biplans et sesquiplans, 
chacun de ces types ayant ses partisans convaincus. 
Au lieu de prendre son essor du sol terrestre, un aéroplane doit 
pouvoir s’élever de la surface liquide et venir s’y reposer après son 
vol. Dans ce cas, le chariot d'atterrissage est remplacé par des flot- 
leurs de formes et de dimensions étudiées pour répondre aux exi- 
gences de la situation. Les appareils de ce genre sont appelés hydra- 
vions. On ne dit plus hydro-aéroplane. 
Les besoins de la guerre avaient amené la création de types Spé- 
ciaux d'avions destinés chacun à une besogne particuliére : les uns, 
    
	        
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