Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

   
   
   
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
    
184 AVIATION 
admet que, pratiquement, on peut négliger le manque d'isotropie de 
la matière.) 
Il s'ensuit que si l'on mesure séparément chacun des allongements, 
celui de la striction est variable avec les éprouvettes de différentes 
sections, même si elles sont géométriquement semblables, tandis 
que celui de la partie prismatique est proportionnel aux longueurs, 
même si les éprouvettes ne sont pas géométriquement semblables. 
L’allongement en pour cent de la partie prismatique sera donc 
toujours le même, pour une même matière, quelle que soit la longueur 
sur laquelle on le calcule. 
Se basant sur cette loi, on a proposé que les allongements 
pour l'unification internationale soient calculés sur la partie pris- 
matique des éprouvettes. 
Nous verrons plus loin que cet allongement est sensiblement plus 
faible que celui que nous appellerons l'allongement de rupture, 
pouvant théoriquement intéresser là résistance des matériaux. 
Si l’on arrête un essai de traction sur éprouvette au point appelé 
limite de rupture, c'est-à-dire au sommet de la courbe oü la tangente 
est horizontale, en ce moment l’allongement est maximum pour que 
l’éprouvette reste prismatique, puisque la striction locale n’est pas 
encore apparue. À partir de ce moment l'allongement ne pourra plus 
croître sans danger imminent de rupture. C’est donc bien l’allon- 
gement limite et maximum à la rupture que l'on peut définir, pour 
simplifier, l'allongement de rupture. 
Cette notion peut avoir une importance bien définie en résistance 
des matériaux, car elle veut dire que l'on ne pourra pas, et en aucun 
cas, dépasser cet allongement méme avec des charges plus faibles, 
car, à partir de ce moment, la matière est morte. 
Ce serait donc l’allongement (théorique) de rupture qu’il faudrait 
déterminer. Les considérations qui vont suivre montrent que cette 
caractéristique est trés difficilement mesurable. 
En effet, les diagrammes de machines de traction ne permettent 
ordinairement pas la détermination exacte de l'allongement corres- 
pondant à l’ordonnée maximum des charges. Les extensomètres 
micrométriques ne peuvent généralement pas rester sur l'éprouvette 
jusqu'à ce moment critique. Il n'est pas possible d'arréter l'essai 
de traction au moment de la charge maximum, car le moment n'étant 
connu généralement que par l’amorce de descente de l’aiguille du 
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