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atteindre l’avion. Il faut considerer que, plus la charge est forte, plus
la membrure doit étre massive pour assurer la solidité nécessaire et
plus aussi la vitesse doit étre grande afin d'obtenir la sustentation,
ce qui rend le vol plané et l'atterrissage plus difficiles. Au contraire,
l'avion peu chargé par rapport à la surface portante, s'il céde aux
rafales et est ballotté, présente l'avantage de moins fatiguer et de
se mettre de lui-même dans la position optimum pour utiliser la
perturbation à l’établissement de la stabilité. En général, la flèche
varie de 1/15° à 1/25° et est située entre le quart et le tiers avant. Le
dos de l'aile est plus arqué que le ventre en raison de l'épaisseur
nécessitée par les longerons dans les régions avant. On préfère toute-
fois l’aile épaisse dans laquelle les déplacements du centre de pous-
sée sont moins importants. La double courbure porte moins, mais
elle est avantageuse en ce sens qu’elle supprime les remous à l’ar-
rière et diminue ainsi les résistances nuisibles.
Construction des ailes. — Ainsi que nous l’avons expliqué précé-
demment, on tend de plus en plus aujourd’hui à construire les avions
entièrement en métal. Cependant le bois est encore employé et nous
devons dire quelques mots de son usage. L'aile en bois à une carcasse
ou charpente constituée par deux forts longerons entretoisés par des
nervures qui déterminent le profil de l'aile suivant la profondeur.
Les rectangles formés sont armés de fils d'acier qui les empéchent
de se déformer.
Des nervures intermédiaires sont disposées entre les nervures
principales, et deux longerons secondaires constituent le bord d’at-
taque et le bord de sortie. La toile est fixée sur ces nervures par des
elous de cuivre; elle est ensuite badigeonnée avec un enduit : émail-
lile ou avionine ayant pour effet de la tendre et de la rendre imper-
méable et absolument lisse.
Les longerons, dans la construction en bois, sont faits en fréne,
spruce ou hickory. Comme ils travaillent à la fois à la flexion et
à la compression, on leur donne la plus grande hauteur possible et
on les allége en les faisant en double T par simple toupillage des
faces latérales. Ils sont en une ou plusieurs piéces ou encore en
feuillets collés et chevillés. On les renforce en y vissant des lamelles
d'acier (bois armé), ou encore agencés en treillis, comme dans le sys-
tème de la poutre Fabre.
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