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lités du sol, mais les amortisseurs à retour lent et les roues solidaires
sont alors désavantagés.
Les montants ou jambes de force sont en bois plein (fréne) ou en
tube d'acier étrésillonné avec du fil d'acier. Les roues sont du type
automobile, ordinairement à voile plein et sont montées sur essieu
fixe ou orientable avec des fusées en acier. Là encore, la construction
métallique est trés supérieure au bois, et commence à étre unique-
ment employée.
Les amortisseurs de chocs sont de gros pneus cerclant les roues
et combinés avec l'un des dispositifs suivants :
1° Le sandow, disposé en faisceau court, monté sur des ferrures
ou en enroulement de cordon long suivant les constructeurs, cet acces-
soire étant composé de -brins de caoutchouc enfermés dans une
gaine de fil tressé ou guipage. D’autres ingénieurs préfèrent au
sandow les anneaux ou bagues de caoutchouc, les ressorts travaillant
à la compression ou à l’extension, les ressorts à lames travaillant à
ja flexion (Voisin, Nieuport, etc).
2° Les amortisseurs à air ou oléo-pneumatiques à retour lent, dont
le principe est le même que les referme-porte automatiques et com-
portent un piston glissant dans un corps de pompe rempli d'huile,
de glycérine ou simplement d’air. La vitesse de pénétration du piston
doit être, d’après Bréguet, proportionnelle au carré de la pression.
De gros pneus, gonflés à 3 ou 4 kilos, complètent l’amortissement
et permetient à l’avion de se recevoir et d’épuiser rapidement la force
vive qu’il conserve à l’instant de son retour au sol. Le diamètre de
la roue et du bandage sont proportionnels au poids de l’avion.
Les châssis à roues seules, solidaires ou indépendantes, orientables
ou non, conviennent bien à assurer le décollage, mais elles sont moins
avantagéuses pour l'atterrissage, surtout si l'appareil est rapide. Mais
c'est le systéme le plus doux et qui fatigue le moins la monture et
le châssis car, sous la flexion des amortisseurs, les roues s’effacent,
l'appareil rebondit jusqu’à ce que l'effort vertical soit absorbé.
Cependant, en cas d’atterrissage forcé dans un terrain inégal, un
labour, par exemple, parcouru perpendiculairement aux sillons, cet
agencement risque d’être insuffisant, et, d’autre part, la barre de
réunion des roues provoque le capotage si elle vient à buter contre
une aspérité du sol. Les roues doivent alors avoir un certain diamètre