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le conseilla à Garnerin dans le but d'éviter les oscillations pendulaires
pendant la descente. Une large sangle partait d'un cercle de bois
bordant ce trou et allait s'attacher à un autre cercle oü venait se sus-
pendre la corbeille dans laquelle l'expérimentateur prenait place.
Une série de ficelles partant de la circonférence de la calotte s'atta-
chaient au cercle inférieur et avaient pour but d'empécher tout
rebroussement de l’étoffe pendant la descente.
Le parachute était relié au ballon devant l’enlever par une longue
corde passant. sur un peson. Le moment du lâcher venu, le pilote du
ballon ouvrait la soupape et se mettait en descente : la résistance de
l’air obligeait le parachute fermé à s’ouvrir progréssivement en sou-
tenant le poids de l’expérimentateur. Lorsqu'il était entièrement
déployé, le parachute ne pesait plus sur le ballon ainsi que l’indi-
quait le peson, et on pouvait larguer l’élingue reliant les deux appa-
reils qui devenaient alors indépendants l’un de l’autre.
Gertains chercheurs, le mécanicien Letur entre autres, ont essayé
de rendre le parachute dirigeable pendant sa descente en lui adjoi-
gnant une surface auxiliaire faisant fonction de gouvernail, mais ce
procédé n’aurait été susceptible de fournir que des résultats insigni-
fiants. L’étude rationnelle du vol plané au moyen d’avions convena-
blement étudiés pour faciliter ce qu’on appelle le vol à voile est plus
capable de donner des indications utiles, aussi çes idées ne présen-
tent-elles qu’un intérêt des plus médiocres.
Caleul des parachutes. — La théorie mathématique du pärachute,
qui a été établie par plusieurs savants, est simple et on peut la
résumer comme suit :
Si l’on considère un plan de surface S et de poids P abandonné à
l’action de la pesanteur mais assujetti à demeurer horizontal pendant
sa chute, tout d’abord ce plan tendra à prendre un mouvement uni-
formément accéléré dont la vitesse à chaque instant serait donnée
par la formule V= gt, g désignant l'aecélération due à la pesanteur
(9 m. 81) et £ la, durée de la chute. La résistance de l'air intervenant,
le poids du plan sera contre-balancé .à chaque instant par une force
verticale dirigée de bas en haut, augmentant proportionnellement
avec le carré de la vitesse et qui finira par devenir égale au poids
du plan. A partir de cet instant, aueune force n'agira plus sur lui et
on peut admettre, bien que ce ne soit pas absolument exact, que ce
flu