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bois tourné dite cabillot. Il y a ordinairement 8 gros cabillots rece-
vant les cordes d’attache de la nacelle et, selon le cube du ballon,
8, 16, 24, 32, 48 ou 64 petits cabillots destinés à recevoir les boucles
terminant les suspentes; enfin, deux cabillots plus foris que ceux
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destinés à soutenir la nacelle, sont réservés à l'attache du guide-rope :
et de la corde d'ancre; ils sont diamétralement opposés l'un à l'autre
el sont obtenus, comme tous les autres cabillots, par. tournage de
morceaux de fréne ou d'orme préalablement équarris, puis peints
à l'huile et vernis pour résister aux intempéries sans se fendre ou
se déformer.
Nacelles. — Les nacelles — on ne les appelle plus gondoles comme
au début de l'aérostation — pour ballons libres.sont faites en osier
tressé renforcé par des armatures en rotin sur les côtés et par des
traverses et des planches pour le fond. Le hordage, dans les nacelles
de grande taille, est rendu indéformable par un cadre intérieur en
tubes d’acier brasés. Pour assurer une complète sécurité, les cordes
d'attache sont tressées avec l'osier et s'entrecroisent sous le fond
en planches avant de remonter former les boucles s'attachant aux
cabillots. Il n’y a donc que quatre cordes en réalité, chacune d'elles
comportant deux boucles, une à chaque bout.
Les nacelles de ballons captifs sont annulaires afin de laisser
libre passage au câble de retenue et opérer là traction suivant l’axe
du système. Elles forment donc une sorte de couloir circulaire dans
lequel circulent les passagers et sont munies d’une porte d'accès
à verrous manœuvrant de l’extérieur. Les nacelles de captifs mili-
taires d'observation sont en osier comme celles des ballons libres
civils, mais le cercle d'amarrage est remplacé par une barre hori-
zontale à laquelle viennent s’attacher les cordes de suspension
venant de ralingues fixées sur les flancs du drachen, ces ballons
n'étant plus sphériques mais cylindriques et terminés par des demi-
sphères à chacune de leurs extrémités; celle d’arrière est pourvue
d’une vaste poche à air qui assure la stabilité.
Les soupapes. — Le pôle supérieur de tous les ballons à gaz est
obligatoirement pourvu d’une soupape ayant pour but de laisser
échapper le gaz intérieur à la volonté de l’aéronaute. Pendant tout
le xrx° siècle, cet organe de première importance a été fort négligé