CHAPITRE V
LES GAZ POUR LE GONFLEMENT DES AÉROSTATS
Densité et puissanee ascensionnelle des différents fluides gazeux.
— Le principe fondamental de l'aérostation étant la différence de
densité existant entre l'air atmosphérique et un autre fluide aériforme
remplissant une enveloppe de forme variable, on a cherché quels
étaient les gaz répondant à ces conditions et reconnu que ceux pou-
vant se prêter à cette application étaient l'hydrogéne pur ou carboné,
l'ammoniaque, l'hélium et l'air simplement chauffé.
On sait que la densité de l'air est telle que 1 litre pése 1 gr. 29
‘environ, soit 1.300 grammes par mètre cube déplacé. Or, l'hydrogene
pur ne pèse que 0 gr. 089 par décimètre cube, soit 89 grammes par
mètre. Le gaz d’éclairage, chargé d'hydrocarbures divers, pèse de
550 à 750 grammes par mètre, le gaz ammoniac, lui, a une densité
de 0,596, soit un poids de 770 grammes par mètre. L'hélium est deux
fois plus dense que l’hydrogène et pèse 168 grammes par mètre cube,
enfin, l’air porté à une température de 100 degrés pèse 1.070 grammes.
Il résulte donc de ces chiffres que 1 mètre cube d'hydrogène par-
faitement pur est susceptible de fournir une puissance ascensionnelle
de 4.300 — 89 — 1.211 grammes, le gaz d'éclairage de 550 à 750 gram-
mes, l'ammoniaque de 530 grammes, l'hélium. de 1.132 grammes,
l'air chaud de 220 grammes seulement, mais ces trois derniers corps
présentent l'avantage d'étre incombustibles, ce qui supprime tout
danger d'explosion ou d'incendie.
En fait, le gaz ammoniac n’a jamais été utilisé pour l'aérostation
en raison des inconvénients qui lüi sont propres et dont le plus grave
est sa nocivité: l’air chaud est abandonné en raison de sa trop faible
puissance ascensionnelle ef l’hélium, à cause de sa rareté, n’est
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employé qu'aux Etats-Unis pour le gonflement des dirigeables. Il ne
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