Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

56 AÉROSTATION 
de houille pour le chauffage ou l'éclairage. 1l n'est plus besoin de 
générateurs spéciaux exigeant de très grandes quantités d’eau et des 
produits chimiques coûteux; il suffit de pratiquer une saignée sur 
une conduite souterraine et de réunir cette dernière à l'appendice 
du ballon par un tuyau imperméable. 
‘ L’édification d’une usine à gaz spéciale pour l'aérostation ne se 
concevrait que si elle fournissait du gaz très léger et à meilleur 
marché que le gaz de houille, et encore cette condition n’est pas 
indispensable car on peut parfaitement utiliser l’outillage actuel 
des usines existantes pour réaliser ce programme. On sait d’ailleurs 
qu’il suffit de pousser un peu plus loin qu’il n’est d’usage la période 
de distillation de la houille pour en extraire de l'hydrogéne moins 
chargé en carbone et, par suite, beaucoup plus léger. Le produit 
provenant des queues de distillation et bien épuré, fournit un gaz 
dont la puissance ascensionnelle dépasse 700 et même s’élève à 
près de 800 grammes par mètre cube ainsi que nous l’avons expé- 
rimenté en 1898. 
Le gaz à l'eau fut fabriqué pour la premiére fois par Selligue à 
l’usine à gaz des Batignolles en 1850, en décomposant la vapeur 
d’eau produite par une chaudière spéciale au contact non pas du 
fer, mais du charbon de bois porté à l’incandescence dans une cornue 
en terre réfractaire. Le produit était un gaz pauvre au point de vue 
calorifique et lumineux et il fallait le carburer par barbotage dans 
lhuile avant distribution aux abonnés, mais il contenait une forte 
proportion | d'hydrogéne, malheureusement  souillé d'oxyde de 
carbone, gaz éminemment toxique, et ce défaut empécha la vulga- 
risation de ce procédé, ainsi que des différentes modifications qui 
lui furent apportées dans la suite par le chimiste Gillard, Imbert 
et Henry, Longsden, et autres. 
Divers autres procédés de fabrication de l’hydrogène, essayés dans 
la suite n’eurent pas un meilleur succès, ‘en raison, la plupart du 
temps, du prix trop élevé de revient du métre cube. Citons entre 
autres le salin, employé pour les ballons militaires au Tonkin (1890), 
la gazéine de Renard, le zinc additionné de chaux, !e sodium, le 
calcium, l’antimoine et le zinc cuivré soumis à l’action de l’eau 
bouillante, enfin l’aluminium et la soude. 
Ces diverses formules n’ont pu se maintenir dans la pratique 
         
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
   
C( 
re
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.