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8 ampéres 5 sous une tension de 3 volts 5 et la dépense d'énergie
était de 6 kilowatts-heure par mètre cube d'hydrogéne recueilli. Le
prix du gaz dépend donc de celui de la puissance motrice consommée
et, par suite, il est d'autant -plus faible que cette énergie primaire
coûte moins cher à produire.
La fabrication électrolytique de l’hydrogène s’est développé peu
à peu, surtout en Allemagne, et la décomposition s’opère sous
pression, le gaz s'emmagasinant à mesure de sa production dans
des bouteilles d’acier qui parviennent à en contenir jusqu’à 4 mètres
cubes sous une pression finale de 150 atmosphères. Le transport
de ces bouteilles est trés facile bien qu'il en faille un trés grand
nombre pour assurer le remplissage de ballons de trés grand volume
comme les Zeppelins de 60 ou 80.000 mètres cubes. Cependant c’est
sous cette forme que l’hydrogène pur est le plus employé aujourd'hui
pour l’aéronautique.
L'hélium. — L'hydrogéne serait parfait pour les usages de l'aéro-
naulique s'il ne présentait l'inconvénient-d'étre combustible, ce qui
l’avait fait appeler « gaz inflammable » dans les débuts. Il est même
explosif lorsqu'il est mélangé d’une certaine proportion d’air com-
mun le transformant en gaz tonnant identique comme- composition
à celui donnant naissance à l'énergie motrice dans les moteurs dits
à explosion employés dans l'industrie. Or, ce mélange se produit
insensiblement par les phénomènes de l’endosmose lorsque le ballon
est gonflé depuis longtemps, et, en fäit, on a eu à déplorer de
terribles catastrophes, notamment celles du dirigeables R-38 en 1921,
Roma en 1922 et de plusieurs Zeppelins. Le danger permanent
résultant de la présence d’un volume considérable d'hydrogène fut
‘ainsi mis en évidence et c’est ce qui a conduit à chercher un autre
fluide ne présentant pas ce redoutable défaut. L'idée fut émise de
-recourir à l’hélium, découvert depuis peu par Ramsay, chimiste
anglais, qui parvint à l’extraire d'un corps assez rare : la clévéite.
' p/hélium parait représenter lultime résultat des manifestations
de radio-activité constatées avec diverses substances, et il existe
également en trés petites quantités dans l'air atmosphérique, mélangé
aux résidus de l’azote qui ont reçu les noms d'argon, néon, krypton
et xénon. C'est par le traitement de plus de 100 tonnes d'air que Collie
et Travers, préparateurs de Ramsay, sont parvenus à isoler ces
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