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écourler la durée des voyages aériens en sphérique. Cependant,
des aéronautes habiles : le comte de la Vaulx, Blanchet, Demuyter,
Berliner et Kaulen sont parvenus à tenir l'air jusqu'à 48 heures con-
sécutives, ce dernier méme pendant 83 heures.
Conduite d'un ballon sphérique. — Le pilotage d'un sphérique est
moins difficile que celui d'un avion dont le conducteur doit cons-
tamment barrer dans les trois dimensions de l'espace pour conserver
son équilibre longitudinàl, transversal et vertical, sans parler de sa
direction. L'aéronaute n'a à surveiller que les mouvements verticaux
et s’efforcer de maintenir l'horizontalité de sa route, car le ballon
est un véritable ludion oscillant constamment autour d'un plan
d’équilibre changeant à tout instant.
Le ballon quittant lé sol avec une force ascensionnelle connue
s’élève jusqu'à la zone où son poids est précisément égal à celui de
la masse d’air qu’il déplace. Mais, au moment où il parvient à cette
zone, il conserve souvent une certaine vitesse acquise qui la lui fail
dépasser pour y revenir quand cette vitesse s’est éteinte et la dépasser
en sens inverse pour la même raison. Mais ainsi qu’il vient d’être
expliqué, mille causes extérieures viennent à tout instant détruire
cet équilibre précaire et le pilote n’a qu’une seule ressource contre
les efforts descensionnels : le sac de lest. Or, à chaque fois que l’aé-
rostat dépasse le niveau correspondant à son point de gonflement
complet, il perd du gaz, et d’autant plus quil atteint des altitudes
de plus en plus élevées. Le tracé d'un voyage de quelque durée repré-
sente une suite de lignes brisées alternativement montantes et descen-
dantes, auxquelles le professeur Aimé a donné le nom pittoresque
de montagnes russes des aéronautes (fig. 30).
Chaque sac de lest vidé représente près de 30 mètres cubes de gaz
qui doivent s'échapper de l’appendice, en admettant du gaz ayant
une force ascensionnelle de 710 grammes et 20 kilos pour le poids
du sac. Lorsqu'on a délesté un-aérostat de 2.200 mètres cubes de toute
la provision de sable qu’il à pu emporter, soit 650 kilos, il a perdu
près de la moitié de son volume de gaz, et il ne peut se trouver alors
en équilibre que dans une couche d'air située-à 6.000 mètres au moins
au-dessus du niveau de la mer.
Un moven existe de limiter les oscillations et d’économiser le lest
il
consiste à munir l’aérostat d’un ballonnet a air intérieur. d'un
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