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permel; il va de soi qu'avee ces trés faibles pressions, l'utilisation
d'une prise d'air statique reliée à la boite de l'appareil est indispen-
sable sur avion.
^ cóté des instruments d'observation, au rang des accessoires
indispensables pour les ascensions de durée ou d'altitude, il convient
de placer les.bonbonnes d'oxygéne pur avec détendeur et masque
permettant d'assurer la respiration des voyageurs au-dessus de 5 ou
6.000 mètres, les lanternes électriques assurant l’éclairage de la na-
celle, les chaufferettes à l’acétate de soude permettant de combattre le
froid aux pieds, souvent des plus génants pendant les longs voyages
de nuit à grande hauteur, enfin les récipients « thermos » à doubles
parois conservant à haute température les liquides : café, bouil-
lon, ete., emmagasinés avant l'ascension. L'alimentation, la respira-
tion et le réchauffement assurés, il est possible aux aéronautes de
pousser jusqu'aux confins extrêmes, la durée de leur séjour dans
l’atmosphère.
Avant la descente. Etude du coup de soupape. — Quand la quan-
tité de gaz perdue par l’appendice a atteint son maximum et que la
provision de lest emportée touche à sa fin, la descente s’impose, et,
si l’on ne profite pas de l’alourdissement momentané dû à une sur-
charge accidentelle, ainsi que cela a été expliqué plus haut, ou si cet
alourdissement est insuffisant pour revenir jusqu’au sol, le pilote
donne un coup de soupape, c’est-à-dire qu’il ouvre la soupape un
instant pour permettre à une certaine quantité de gaz de s’échapper.
Soit done v.la diminution de volume éprouvée par le ballon, P son
poids mort irréductible, L la provision de lest de réserve, a, le poids
spécifique de la zone d'équilibre. La force ascensionnelle n'est plus
Va, (1 — d), mais (V —v) o, (1— d), son poids mor! tota. P .- L —
Va, (1— d), 'emporte done, et l'aérostat descend sous l'effet de la
force f :
[P-LL-(O--«4 0-4)
ou, en remplacant P -- L par sa valeur f — va, (1 — d).
Dans le cas ou il y a surcharge, le poids du gaz restant le méme,
le ballon devient flasque et la force descensionnelle demeure cons-
lante, si bien que le ballon tendra à prendre sous son influence un
mouvement uniformément accéléré qui ne s’arrêtera qu'à terre.
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