CHAPITRE VH
LES BALLONS CAPTIFS
Données diverses sur l'aérostation
Le matériel des ballons captifs civils. — C’est Giffard qui peut être
considéré comme le promoteur d’une industrie qui a été longtemps
prospère : celle des ballons captifs publies offrant aux amateurs
le plaisir d'une excursion sans danger à une hauteur suffisante pour
qu’on pût admirer le panorama d’une grande ville, comme on le fail
aujourd’hui en avion.
Le premier ballon captif fut inauguré à l’occasion de l’Exposition
Universelle de 1867. Son volume était de 5.000 mélres cubes et il
pouvait enlever quinze voyageurs à 300 mètres de haut. Pour l'abriter
des vents, on avait édifié une enceinte circulaire en planches de
20 metres de hauteur, enceinle qui fut ensuite suppriinée comme inu-
tle. L'année suivante, le grand ingénieur construisit pour Londres
un second captif de 11.000 métres cubes dont là durée d'exploitation
fut très courte. Mais son chef-d’œuvre, qui n’a jamais élé dépassé
depuis, fut le captif installé dans la cour du Carroussel en 1878 el
dont les proportions étaient gigantesques pour l’époque.
C’était en effet la plus grande sphère qui eût jamais été construite,
car elle dépasserait de beaucoup la fameuse montgolfière, le Flesselles,
lancée à Lyon en 1784. Son diamètre était de 36 mètres et son volume
de 25.000 mètres cubes. La peau était faite de six épaisseurs super-
posées de (issu, entre lesquelles étaient interposées des feuilles de
caoutchoue assurant une complète imperméabilité à l’hydrogène. Le
poids total du matériel (enveloppe, filet avee sa corderie, son pou-
liage, ses deux cercles de charge, sa nacelle) atteignait 14 tonnes. Le
câble de retenue, en chanvre blanc, mesurait 65 millimètres de dia-
€
mètre et résistait à un effort de 30 tonnes. I! s'enroulait dans une
f101
VOY
me
par
I
nis
par
Sur
voli
4 es
a €