Tout d'abord il faut signaler l'essai international piloté par le Conseil National de Re- 
cherche canadien (NRC) qui a consisté à faire effectuer par l'ensemble des constructeurs l'ortho- 
photographie d'un polygone d'essai canadien représentant un terrain moyennement accidenté et qui 
est en cours d'analyse. 
Les résultats seront publiés à l'occasion du congrès d'Helsinki, en 1976, et devraient 
fournir des renseignements objectifs sur la qualité et la valeur métrique des documents issus des 
principaux appareils (Zeiss DP1, Zeiss GZ1, Zeiss Orthophot, Kelsh, Galileo, Matra-Sfom, 
Wild PP08 et Gestalt). 
Il semble à première vue que l'on obtienne pour chacun d'eux une précision de l'ordre de 
la précision graphique (de 0,2 à 0,3 mm au grandissement 4 x) ; cet essai devrait donc contribuer 
à développer la confiance des producteurs et des utilisateurs envers l'orthophotographie et aider 
les acheteurs éventuels de matériel orthophotographique, encore qu'il ne s'agira pas d'établir un 
classement des appareils et que de nombreux paramètres autres que la précision sont à considérer 
(prix, conditions d'emploi, échelle, rendement ...). 
La technique stéréo-orthophotographique a également fait l'objet d'un débat au cours du- 
quel le NRC a exposé l'étude entreprise sur un polygone d'essai et destinée à contrôler la valeur 
des documents issus des différents appareils stéréo-orthophotographiques actuels (orthocartograph 
prototype du NRC, Sfom modifié de Guelph, Matra-Sfom de l'IGN, et OMI-Bendix du Rome Air 
Development Center, U.S.A.). La stéréo-orthophotographie paraît très prometteuse car elle dis- 
socie nettement les opérations de production de celles de l'interprétation stéréoscopique et mé- 
trique du document et intéresse à ce titre les géologues et les réviseurs des cartes topographiques. 
Un essai a d'ailleurs été fait dans ce sens à l'IGN et a montré les avantages de cette technique qui 
nécessiterait toutefois, pour s'avérer pleinement performante en révision, la mise en oeuvre d'un 
matériel d'interprétation et de dessin spécialement concu à cet effet. 
Enfin différentes utilisations de l'orthophotographie ont été passées en revue. On a eu 
notamment une confirmation des utilisations désormais classiques en orthophotographie. On peut 
dresser une liste des principaux usages qui ont été cités : 
- révision des cartes, notamment en région moyennement accidentée et dans le cas où les modifi- 
cations sont nombreuses et disséminées sur toute l'étendue des clichés, 
- géologie où l'orthophotographie facilite considérablement les reports cartographiques des infor- 
mations recueillies sur le terrain, 
- urbanisme, 
- aménagement du territoire, 
- travaux publics de toute nature, notamment pour les avant-projets de voies de communication 
ou de réseaux de transports divers, 
- établissement de cartes cadastrales à buts multiples englobant, outré le cadastre foncier, les 
disciplines liées au développement rural (hydrologie, écologie), 
- Il semble que des orthophotocartes à 1:1 000, complétées des limites de propriété, soient parti- 
culièrement avantageuses tout en donnant une précision suffisante pour le cadastre (20 cm). 
- architecture, où, en Pologne notamment, grâce à des prises de vues terrestres et à une combi- 
naison d'orthophotographies en élévation et de coupes au trait, on parvient à simplifier le travail 
d'inventaire des monuments historiques et aider à leur sauvegarde. 
En conclusion ce symposium fut incontestablement utile et réussi. Il a certainement 
atteint son but : il a contribué à sensibiliser l'opinion polonaise sur cette technique et, d'une ma- 
nière plus générale, à diffuser l'information sur l'orthophotographie. 
L'impression générale qui s'en dégage est une consolidation des positions de cette tech- 
nique, complémentaire de la cartographie classique, voire une tendance à un développement pro- 
gressif notamment dans les pays neufs, ainsi qu'à l'affermissement des liaisons avec la cartogra- 
phie automatique, l'automation et les banques de données. 
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