La maille 20 x 20 ne pouvait s'adapter qu'à des reliefs homogénes peu tourmentés. Les
différences de tracés obtenues à partir des mailles (5 x 5) et (10 x 10) ne justifiaient pas une diffé-
rence de prix d'un facteur 4. La maille 10 x 10 a donc été adoptée.
La matrice-réseau finalement utilisée a été de (140 x 100) points parce qu'elle s'adaptait
à la coupure du client et que, d'autre part, elle permettait une taille-programme compatible avec
d'autres machines. La méme matrice est également utilisée sur le 1:5 000, donnant un tracé moins
précis, mais également compatible avec ce qu'on attend du 1:5 000.
La densité et la qualité de la saisie font l'objet de la communication de M. Bour. Du point
de vue informatique, disons qu'une légére surabondance d'informations est souhaitable. Une trop
grande surabondance, en particulier des informations plus détaillées que ne le permet l'échelle
de restitution, conduit à la fois à des dépenses inutiles, à des complications du modéle mathéma-
tique (lissage des informations locales incompatible avec la précision du tracé) et à des graphis-
mes décevants.
B. Modèle mathématique
Le choix du modèle mathématique dépend essentiellement du niveau d'automatisation de
l'ensemble des opérations, surtout au niveau de la saisie. Une opération intégralement automatisée
nécessite des interpolations, des extrapolations et une analyse de forme.
Dans la chaîne que nous présentons, l'œil humain intervient dans le choix et le tri des
informations. On transmet au programme les zones interdites, on élimine les ouvrages humains,
on signale les axes morphologiques et les ruptures de relief, on densifie la saisie en fonction du
relief et de l'échelle. Toute analyse de forme devient inutile, si ce n'est sur un ''relief fondamen-
tal" trés simplifié.
Toutes les extrapolations sont également éliminées par un systéme convenable de gestion, Fig.
assurant la perfection du calcul aux jointures et aux bordures de chantier. Le systéme est essen-
tiellement interpolant et peut utiliser une méthode classique souple et commode : celle du parabo-
lofde à axe vertical de la forme :
Z = bc a ex ely
ajusté par moindres carrés.
L'originalité essentielle du programme est le pilotage du déplacement et de la taille de
la fenêtre mobile.
Déplacement - Le programme sait reconnaître les zones permises et interdites. Il sait
également que, dans certaines zones à relief trop mou, le type de graphisme doit changer et que
l'écriture des points remarquables doit se substituer au tracé en courbes.
Taille - Une fenétre de dimension fixe ne peut s'adapter à tous les reliefs présents dans
une coupure ou un chantier. Il faut, en effet, que cette fenétre contienne assez de points pour ajus-
ter le parabolofde avec une légére surabondance. Il faut également que la partie de surface vue par
la fenêtre, puisse être assimilée (à l'échelle souhaitée) à une portion de paraboloide.
Si la saisie a été densifiée selon les règles exposées, le programme va pouvoir étendre
sa recherche autour du nœud jusqu'à ce qu'il ait trouvé l'information nécessaire et reconnu par
des signes distinctifs des points ''forts'' marquant les axes morphologiques.
Courtes distances - Des valeurs discordantes à courte distance peuvent traduire une er-
reur matérielle (mais des programmes de contrôle ont été passés) ou un excès de précision par
rapport à l'échelle souhaitée. Un système de lissage local pare à cette éventualité, mais l'anoma-
lie est signalée et fait l'objet d'une analyse critique.
CONCLUSION
Cet ensemble ne résoud en rien les difficiles problèmes de la cartographie automatique
au niveau de l'analyse de formes.
Il utilise, au contraire, tous les moyens informatiques (consoles interactives, saisie
digitale couplée ordinateur, graphiques rapides sur microfilm) pour permettre à l'homme d'in-
tervenir dans la préparation et le déroulement du travail et transmettre les informations irrem-
plaçables reçues par l'œil. Fig
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