fente, qui en varie la longueur de 5 à 20 mm. Sur cette photo vous pouvez voir en détail l'organe
d'exploration (fig. 3), et sur la photo suivante l'organe de projection (fig. 4).
La chambre de projection est montée sur un support (fig. 5) qui lui permet les trois trans-
lations XYZ et les trois rotations que nous continuerons à appeler 9 c K. Tout mouvement est
commandé à la main, à l'exception des gros mouvements Z qui sont réalisés par un moteur.
. Mode opératoire
3.- La mise en place de la chambre de projection est réalisée à l'aide de la carte préexistante,
sur laquelle on a marqué au moins quatre points d'appui plano-altimétriques. La carte, qui doit
avoir la même épaisseur que le matériel sensible, est placée à gauche sur le plan de projection ;
en donnant à la chambre des mouvements linéaires et angulaires appropriés, selon une technique
qu'on ne veut pas examiner ici, on obtient la coïncidence entre les points de la carte et les points-
images correspondants, projetés depuis la diapositive.
Après cela, la mise en place de la planche des courbes sur le plan d'exploration est obtenue
en imposant, à travers la transmission polaire, la coïncidence de ses points d'appui avec ceux de
la carte. Enfin, on enlève la carte du plan de projection,et on la remplace par la feuille sensible.
Si l'on travaille soigneusement, l'opération peut être accomplie en gardant la précision
de 0,2-0,3 mm.
4.- On commence ensuite la projection de la plaque, en opérant avant tout sur les courbes de
niveau isolées, Chaque courbe, après l'introduction dans la chambre de la valeur Z correspon-
dante, est projetée à travers une fente circulaire fixe de 2 ou 3 mm de diamètre : on obtient les
résultats que vous pouvez voir en figure 6. Cette opération, qui d'ailleurs n'est pas indispensable,
a deux buts : 1) marquer sur l'orthogramme, par une légère nuance de ton photographique, les
courbes de niveau. De cette façon il n'y a plus besoin d'une spéciale surimpression et leur posi-
tion est sûrement correcte ; 2) diviser en deux la dénivelée à imposer à la chambre entre deux
courbes successives. Le faisceau intermédiaire sera projeté avec la hauteur moyenne et on obtien-
dra un sensible gain de précision.
L'opération continue avec la projection des faisceaux intermédiaires entre les courbes,
en utilisant le dispositif de mise en distance automatique. Il y aura toujours un petit recouvrement
marginal entre les traces des courbes et du faisceau intermédiaire mais si la distance est bien
réglée son effet est négligeable.
Vous pouvez voir ici en figure 7 l'orthogramme complet. Dans la pratique il sera conce-
vable d'en utiliser seulement la partie centrale, délimitée par le cercle que vous voyez, qui est
sûrement la meilleure au point de vue de la précision et de la résolution : ce qui n'est pas possible
dans les orthogrammes conventionnels.
À présent toute l'opération doit être effectuée dans l'obscurité ou en lumière rouge ; ce
pourra être évité par un voile de protection monté à gauche sur la feuille sensible.
L'opération complète - mise en place et projection d'un photogramme entier - demande
à peu près quatre heures en moyenne.
Analyse des résultats
5.- Nous devons avant tout dire, avec franchise, que les résultats que nous avons obtenus
sont loin d'être pleinement satisfaisants. C'est le fait qu'il s'agit d'un prototype, qui travaille sur
un principe nouveau ; son apparente simplicité est en effet compliquée par une infinité de petits
problèmes qui vont des pannes des moteurs à l'adhérence de la roulette motrice, à l'optimum de
la vitesse et de l'intensité lumineuse, etc. Tous ceux qui ont travaillé sur un prototype savent
bien ce que j'entends et les difficultés qu'il faut surmonter.
Néanmoins les orthogrammes que nous avons obtenus - dont vous avez vu un exemple en
figure 7 et vous en voyez ici un autre (fig. 8) que nous avons utilisé pour un essai de révision -
ne sont pas du tout à mépriser. Leur résolution est meilleure que 40 lignes/mm au centre,et 20
lignes/mm dans les coins ; leur précision métrique est telle qu'en 90 % des cas l'éloignement des
points de la carte ne dépasse pas 0,5 mm (v. par. 6). Ces prestations sont suffisantes pour en
déduire une révision complète et précise de la carte préexistante, ce qui est le but principal
pour lequel l'instrument est né ; ne parlons pas de l'usage militaire, pour lequel tout est bon. C'est
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