Full text: Révision (Deuxième partie)

  
travail de determination de points de mise en place rigoureux sur les nouveaux couples ne puisse 
se justifier que si tous les elements du fond de carte ont disparu sur une grande partie du couple 
(il faut alors faire une nouvelle restitution complete de cette partie). Mais alors les points de sté- 
réopréparation anciens ont pour la plupart disparu et il faut établir un nouveau canevas. 
Le simple repiquage des points de la stéréopréparation existante comporte des risques 
d'erreur difficiles à distinguer des manques d'homogénéité du fond, et ce travail ne semble pas 
utile puisqu'il faudra adapter la restitution au fond de carte là où il y a désaccord. 
III-2. Le probléme de la mise en accord de la restitution avec le fond 
  
Les levés directs peu homogènes seront refaits, mais certains d'entre eux sont encore 
révisés. En l'absence de correspondance directe entre la photo et la carte, la seule façon de réa- 
liser localement l'accord de la restitution avec la carte est de déplacer le crayon. Ceci correspond 
à une translation du fond de carte. 
Dans le cas de la révision d'un levé photogrammétrique, chaque couple de levé ancien 
(photos au 1:25 000, 13 x 18 ou 18 x 18 cm) est homogène, mais peut avoir subi, plutôt qu'une trans- 
lation (car un au moins des points de mise à l'échelle est en place), une petite désorientation ou une 
mauvaise mise à l'échelle. C'est d'ailleurs les défauts qu'on constate en superposant les restitu- 
tions de deux missions photographiques différentes : ils restent généralement dans les tolérances 
admises lors du levé, mais provoquent des contradictions locales (maison sur la route, ou du mau- 
vais côté de la route ; restitution d'un nouveau chemin parallèlement au précédent). 
Cette mise en accord peut être effectuée, en restituant, par le photogrammètre ou, lors 
du report sur la minute de révision, par le topographe. 
Mise en accord au cours de l'interprétation topographique - Souhaitée par certains pho- 
togrammètres, elle n'est pas utilisée pratiquement car elle nécessiterait la restitution de nombreux 
éléments du fond ancien. Elle semble pourtant plus logique et ne donnerait pas au restituteur l'im- 
pression de se livrer à un "bricolage''. De toutes façons, le topographe déplace actuellement ‘'à 
vue'' les éléments restitués s'il constate qu'ils ne sont pas en accord avec le fond. 
  
Méthode recommandée pour la révision des levés photogrammétriques - Quand la mise 
en place du nouveau couple montre un manque d'homogénéité du levé ancien, il faudrait reporter 
sur la carte les limites des couples anciens et améliorer la mise en place planimétrique en s'ap- 
puyant sur le fond de carte dans chacun de ces couples anciens. On déplace la minute sur la table 
(translation + rotation) et exceptionnellement on retouche la mise à l'échelle. Ces opérations de 
mise en place allongent encore les temps de mise en place qui sont déjà relativement longs par 
rapport au temps de tracé. Aussi les restituteurs préfèrent-ils déplacer localement le crayon. 
  
III-3. Le tracé et la mise au net 
  
Pendant le tracé, le restituteur doit souvent quitter des yeux ses oculaires pour regarder 
le tirage "investigation". Il restitue au crayon et met au net à l'encre. Cette mise au net, quand 
elle est bien faite (ce qui est souvent le cas en zone urbaine) peut être utilisée (par simple collage) 
par le dessinateur-photo-identificateur dont le travail est réduit. Si la restitution doit être redes- 
sinée sur la minute de révision, cette mise au net est moins utile. 
III-4. Précision de la méthode 
  
La restitution planimétrique au 1:25 000 ou au 1:20 000 de photos au 1:30 000, avec un 
appareil de 2ème ordre, permet de conserver la précision des cartes qu'on révise, pour autant 
que les points de mise en place soient déterminés avec précision. 
Comme ces points sont pris sur la carte, la précision de la restitution dépend aussi de 
la qualité de cette carte et de l'habileté du restituteur dans le choix de ces points. Bien que tous 
les nouveaux détails soient à bien mieux que 0,5 mm, ce procédé ne peut éviter une certainne baisse 
de la qualité planimétrique du fond de carte, que les révisions successives ne pourront qu'aggraver. 
III-5. Autres possibilités de révision utilisant un appareil de restitution rigoureux. 
  
Les appareils de type projectif permettent la superposition du stéréomodèle et de la 
carte. Ceci facilite une mise en place en accord avec le fond et permet de voir ce qu'on doit res- 
tituer, ce qui facilite la tâche du restituteur. 
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