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A titre d'exemple, nous pouvons citer le cas des limites parcellaires. En opposition avec 
le plan dessiné, le photoplan donne la situation de l'exploitation qui ne cofncide pas toujours avec 
les limites de la propriété. Dans certains pays cette divergence ne pose pas de probléme tandis 
que dans ceux oü les terres sont exploitées principalement en faire-valoir indirect, une surcharge 
de la propriété s'impose. 
Le document recherché devra nécessairement faire appel à une intégration des trois modes 
de photogrammétrie appliqués actuellement ; c'est-à-dire les modes graphique, numérique et pho- 
tographique. Il y a lieu d'inciter les constructeurs à trouver des solutions techniques permettant 
l'application simultanée des trois méthodes de restitution. 
5. INTEGRATION DE LA PHOTO-INTERPRETATION DANS LA PHOTOGRAMMETRIE METRIQUE 
La photogrammétrie métrique et la photo-interprétation se sont développées parallèle- 
ment, ces deux spécialités étant pratiquées par des spécialistes qui cherchaient chacun de leur 
côté des solutions à leur problème. 
Dans le nouveau contexte que nous avons décrit, ces deux spécialistes sont appelés à 
travailler ensemble sur un document commun qui est sans aucun doute la photographie redressée 
ou l'orthophotographie. Pour ce qui concerne l'infrastructure et les zones d'habitat, le photo- 
interprétateur ne rencontrera pas de difficultés majeures tandis que la définition des zones équi- 
potentielles posera un problème assez complexe. En effet, deux facteurs sont à prendre en consi- 
dération ; ce sont la valeur culturale des terres d'une part et la valeur d'exploitation d'autre part. 
5.1. La valeur culturale qui dépend de la nature et de l'importance des diverses spéculations 
agricoles pratiquées dans la région envisagée et de l'aptitude du sol pour ces spéculations. 
  
5.2. La valeur d'exploitation qui dépend d'une série de facteurs qui facilitent l'exploitation 
d'une terre ou la rendent plus difficile. Parmi ces facteurs on peut citer la pente, l'effet de lisière, 
l'état des voies d'accès. Il est bon de faire remarquer ici qu'il est très difficile, même pour un 
pédologue averti, de tirer des renseignements de photographies aériennes sans une prospection 
sommaire de la zone envisagée. Une interprétation valable pourra sans aucun doute mener à un 
plan d'affectation du sol. Dans les zones forestières, le document ne permettra pas uniquement 
la tenue à jour d'un inventaire qualitatif et quantitatif mais devrait diminuer fortement les levés 
et contrôles qu'on effectue actuellement sur place. Ce contrôle sur place restera pourtant néces- 
saire dans les cas où le relief ou les ombres portées empêchent une délimitation correcte des par- 
celles boisées. Un autre problème se rapporte à la détermination de la hauteur des obstacles ver- 
ticaux de façon à obtenir une classification des feuillus et des conifères. Le lecteur trouvera en 
annexe une solution élégante à ce problème. 
  
6. CHOIX D'UNE METHODE DE TRAVAIL 
  
Le but du plan photographique étant fixé, il s'agit maintenant de prendre une option impor- 
tante qui concerne le choix de la méthode de travail. Ce choix dépend surtout des opérations con- 
nexes qu'on veut réaliser sur le document et de la valeur métrique qu'on désire en obtenir. 
6.1. La méthode de travail est purement graphique - Cette méthode n'est possible que pour un 
plan à l'échelle 1:1 000 ce qui nécessite une prise de vues peu économique puisque celle-ci est fonc- 
tion du coefficient d'agrandissement de l'orthoprojecteur ou du redresseur utilisé. Dans ce cas, 
le volume des documents est trés important et la mise à jour posera quelques problémes pratiques. 
Il fut un temps où l'on se contentait d'un coin de maison, d'un poteau téléphonique ou d'un piquet 
de clôture comme point de départ de mesures graphiques. Ces points de référence de faible valeur 
n'ont pas donné satisfaction dans la pratique de telle sorte que les mesures graphiques sont prati- 
quement impossibles. Une méthode plus efficace consiste à matérialiser par des bornes un nombre 
limité de points du terrain et de baliser ces points avant la prise de vues. 
6.2. La méthode de travail est mixte - Cette méthode combine la restitution photographique avec 
la restitution numérique. Dans ce cas, on dispose d'un canevas de points matérialisés sur le terrain, 
visibles sur les plans et dont on connaît les coordonnées. L'expérience nous a prouvé que le travail 
complémentaire augmente fortement la valeur métrique du document et que ces points de référence 
permettent des mesures graphiques qui peuvent être qualifiées de très valables. Grâce à ces points 
on pourra fixer les limites juridiques douteuses ou celles qui ne cofncident pas avec les limites