Methode de travail
Les deux projets ont été menés parallélement et suivant la méme
méthode. Le projet Côte-Nord a nécessité l'utilisation d'une vingtaine
d'images dû à la présence de nuages sur certains clichés; pour celui de la Baie
d'Hudson cinq images ont suffi, dû, à cette latitude, au recouvrement des
images à tous les deux orbites. Les rubans magnétiques ont été commandés pour
les plus récentes images de bonne qualité captées en été, soit entre la mi-juin
et le début septembre, autant que possible au moment où le feuillage annuel est
apparent. Les clichés choisis, presque tous de dates différentes, ont d'abord
été accentués suivant un logiciel implanté dans le système ARIES( Applied
Resource Image Exploitation System) développé pour le Service canadien des
Forêts (Kourtz et Scott 1978): accentuation suivant des composantes
principales. Pour chacune des images, deux séries de zones d'entraînement ont
été créees dans des patterns de végétation bien définis; en l'occurence la
première renfermait des secteurs boisés en peuplements résineux variés de
densités diverses et en peuplements mélangés, la deuxième, des landes
naturelles ou originaires de vieux feux. Le logiciel utilisé à permis, par une
analyse multivariée, d'extraire les composantes principales des radiances de
ces deux ensembles de zones. Après de multiples essais, les deux premières
composantes des zones délimitées en forêt (peuplements mélangés et résineux)
ont été retenues, ainsi que la première des zones dénudées (landes). Ces
composantes sont chargées sur l'écran cathodique suivant une structure de
couleurs suggérée par Taylor (1974) où l'image est caractérisée par trois axes
dont le premier en définit la brillance, le deuxième une gamme de couleurs
variant du rouge au vert, et le troisième des couleurs variant du bleu au
jaune. Particulièrement pour le projet Côte-Nord, la plus heureuse combinaison
nous sembla étre la suivante: 19* axe occupé par la 1! composante de
la strate forestière; 2 axe, par la 29 composante de méme origine; et le
39 axe, par la 1'© composante des zones délimitées dans les landes. Les
accentuations choisies sur le visuel ont été imprimées sur film positif couleur
70 mm à l'aide d'une photo-imprimante DICOMED.
Pour les présents projets, les images accentuées ont été imprimées
en sections de 500 x 750 pixels et agrandies sur papier photographique à
l'échelle approximative de 1: 250 000. Ces imprimés ont servi de document de
base pour la vérification-terrain du haut des airs à bord d'un petit avion,
dans le but de faire la corrélation entre les patterns de couleurs et les types
de végétation. Environ une centaine de points d'observation, accompagnés d'une
photo couleur oblique 35 mm, se sont avérés nécessaires pour la conpréhension
de chacune des images. Après examen de ces photos et notes en laboratoire, une
clé de végétation a été structurée en tenant compte des variations entre
images, la plupart ayant Été captées à des dates différentes. Après avoir
acquis une bonne connaissance du couvert végétal du territoire, nous avons
procédé pour la majorité des images à une seconde accentuation basée sur nos
observations du terrain, le logiciel utilisé permettant de produire plusieurs
types d'accentuation en portant l'accent sur le ou les couverts végétaux
considérés prioritaires pour les fins d'un projet.
Les nouveaux rehaussements ont été étudiés et la légende de
végétation ajustée si nécessaire. Ces images ont ensuite été interprétées de
la même façon qu'une photographie aérienne sans vision stéréoscopique, en
utilisant la diapositive originale projetée sur une surface translucide.
L'interprétation a été cartographiée à l'échelle désirée suivant les procédés
conventionnels. Même si la géométrie des images n'était que partiellement
corrigée, le transfert sur cartes ne présenta pas de problèmes; les
distorsions étaient minimes par rapport à la photographie aérienne.
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