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A. Insertion des oasis dans une dynamique continentale.
Séparées de la partie habitée du Niger par les 600 km de l'erg du
Ténéré (qui signifie vide d'homme), les oasis du Kaouar et de l'Agram apparais-
sent comme des Îlots de présence humaine émergeant d'un océan sableux de nos
jours encore hostile à l'installation des hommes.
Dans le Kaouar et l'Agram, les termes d'oasis et de palmeraies sont
employés l'un pour l'autre car la palmeraie est le trait caractéristique et do-
minant du paysage de l'oasis. Toute perception du Kaouar et de l'Agram, qu'elle
se fasse sur les images satellites, les photographies aériennes ou sur le ter-
rain est dominée par ce ruban subcontinu, peu réflectant, de palmeraies de pié-
mont.
Le site original des oasis correspond au pied d'un escarpement gros-
sièrement perpendiculaire à l'axe de transport éolien dans la partie la plus
surcreusée du paysage.
Les images satellites ont permis de distinguer quatre secteurs géo-
morphologiques composant le paysage du Kaouar :
- le revers de l'escarpement du Kaouar est une surface rocheuse intensément
fragmentée en un reg de dissociation légérement ensablé. La roche y porte un
enduit désertique et apparaît, sur les images satellites, profondément burinée
par la corrasion. Cette surface topographique peu différenciée joue en vaste
aire de transit pour le sable qui a traversé l'erg de Bilma de l'ENE & 1'050.
- l'escarpement nord-sud du Kaouar, constitué de grès souvent silteux, s'abais-
se du sud vers le nord et disparaît sur l'image satellite. Orienté vers l'ouest,
son tracé est sinueux dans le détail, avec des redants et des rentrahts. Il est
couvert par des retombées éoliennes en nappes sableuses ou en sifs à crête rec-
tiligne à sinueuse.
- la dépression du Kaouar est sans doute d'origine hydrique repris par un sur-
creusement éolien dû à la retombée du sable en contre bas de l'escarpement. Le
surcreusement explique la faible profondeur de la nappe phréatique permettant
l'installation des palmeraies visibles sur l'image satellite.
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- la bordure occidentale de la dépression constitue l'amorce de l'erg du Ténéré.
Sur les images satellites, des sifs de direction ENE 70° y sont visibles.
L'envahissement par le sable apporté par l'harmattan, alizé continen-
tal soufflant huit à douze mois par an du NE au SO, est un fléau dramatiquement
perçu par les populations autochtones. Il porte indifféremment sur toutes les
installations humaines et atteint par conséquent aux gestes de la vie quotidien-
ne de ces habitants qui doivent déblayer les villages, les routes, les secteurs
cultivés, etc...
Les mécanismes d'ensablement de l'Agram et du Kaouar se font dans un
contexte d'une telle ampleur que seules les images satellites permettent de les
saisir. Il a fallu, en effet, les replacer dans une dynamique à l'échelle du
courant éolien transsaharien, vaste unité discontinue d'écoulement de sable,
longue de 3.800 km, de 30° N. en Egypte à l'Océan Atlantique au Sénégal, dans
lequel elles sont situées, sur l'inflexion que dessinent ces courants, de direc-
tion générale NE-SO au Sahara, puis ENE-0SO à E-O dans le Sahel.Cet axe d'écou-
lement s'amorce à 150 km au nord du Tibesti, dans les ergs libyens et égyptiens
(Calansho Sand Sea, Great Sand Sea) ; il se partage en deux branches qui pren-
nent en écharpe le Tibesti et convergent pour former les ergs de Bilma, du
Ténéré et -du massif de Termit à l'Ader Doutchi, au sud de l'Air- l'erg Haoussa,
où il prend une direction zonale et atteint l'Océan Atlantique à la latitude
12° N., après avoir traversé la Haute-Volta, le Mali et le Sénégal.
Le long de cet axe d'écoulement, la dynamique éolienne se manifeste
par des secteurs d'exportation de particules sableuses, des secteurs de chemi-
nement de ces particules, où dominent le transit et ses effets de corrasion,
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