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et des secteurs à dominante d'accumulation, où les nappes sableuses sont épais-
ses.
On sait que tout obstacle, naturel ou humain, interposé dans un cou-
rant de transport de sable, provoque le dépôt et l'accumulation du sable : les
oasis du Kaouar et de l'Agram sont vietimes de ce mécanisme de dépôt et d'accu-
mulation. En effet, ce ruban d'oasis de piémont constitue un barrage quasi-
continu au passage du sable sur T8 km. Si, dans le détail, on parvient à dis-
cerner des aires d'intensité maximale du phénomène, l'ensablement revêt cepen-
dant une forme continue diffuse qui le rend d'autant plus sournois et difficile
à combattre.
B. Les mécanismes géomorphologiques de l'ensablement.
Les oasis du Kaouar peuvent être considérées comme la limite entre
l'erg de Bilma et le Ténéré. Ces deux ergs sont, comme leur forte réflectance
permet de le dire, des aires de sable mobile, d'arrivage, de transit et, plus
encore, de départ, sauf au niveau des obstacles.
Aux chaînes ghourdiques qui constituent la tête de l'erg de Bilma,
succèdent dans la ligne du vent des ondulations ou cordons longitudinaux ser-
rés et périodiques qui forment tout le coeur de l'erg. Du pied du Tibesti au
Kaouar, les ondulations s'étendent sur 300 km de long et ont chacune une Jar
geur moyenne de 1 km.
Des observations faites au vent de l'escarpement du Kaouar révèlent
- sur la carte de Dao Timmi (20-21° N. et 13-14° E.),un train de barkhanes de
250 km de long,prenant naissance au pied du plateau du Tchigai,et se poursui-
vant au NE du plateau de Tyi Grounto,jusqu'à l'escarpement du Kaouar,dans un
secteur complètement ennoyé de sable et dépourvu de palmeraies situé entre
Aney et Séguédine. Cette observation est fondamentale puisqu'elle met l'accent
sur l'origine très allochtone d'une partie du matériel ensablant le Kaouar.
- entre Tyi Grounto et l'escarpement du Kaouar, à l'axe septentrional d'ali-
mentation en sable de 20 à 30 km de large succède, en se rapprochant des ondu-
lations géantes du coeur de l'erg, une auréole de sifs de direction 55° NE à
70° ENE, balayés par un courant de direction N-S 17°. Cette auréole de sifs se
poursuit jusqu'au bord de l'escarpement du Kaouar dans la région d'Agguer où
l'ensablement des palmeraies est maximum. Cette remarque signifie qu'une par-
tie du sable envahissant le Kaouar est déjà transporté sur le revers de l'es-
carpement le long des sifs. (Fig. 1)
Les oasis de l'Agram se situent dans le Ténéré au sud d'une ligne
rejoignant Dirkou à l'arbre du Ténéré. Dans cette région, l'ensablement s'a-
croît, les ondulations sont élevées et rapprochées. Les couloirs interdunai-
res sont eux-aussi ensablés. Le substrat n'apparaît plus que rarement. Les
sifs sur les ondulations sont nombreux.
C. L'effet produit par un escarpement.
Les escarpements perpendiculaires à l'axe d'écoulement du sable pro-
voquent ce que nous appelons un "effet déversoir", repérable sur les images
satellites Landsat. Les courants transporteurs de sable sont localement accé-
lérés par la dépression aérodynamique formée au pied du versant. Le vent, plus
efficace, peut augmenter sa charge immédiatement au pied de l'escarpement et,
rencontrant ensuite le ruban de palmeraies, obstacle au passge du sable, y dé-
pose sa charge. Cette accélération des courants peut être déduite des dépres-
sions hydroéoliennes de nos jours exploitées en salines (Dirkou, Ayama, Elki
Guarnama), parfaitement repérables sur les images satellites grâce à leur fai-
ble réflectance.
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