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- L'axe S0-NE due au Saheli, de direction 210? à 210? S0, de loin le plus am-
ple par l'espace traversé et l'intensité des phénomènes qu'il engendre. Sur
les images satellites, nous avons suivi cet axe de foum Zguid à Erfoud-Rissani,
mais son amorce devant se situer plus au SO de foum Zguid, des recherches plus
méridionales seront nécessaires. Nous savons déjà que du sable traverse le
jbel Bani du SO au NE.
- L'axe de transport de sable NE-SO dû au Chergui, de direction 45° NE
à 100? ESE, dont l'efficacité devient suffisante dans la partie orientale de
la région étudiée pour transporter du sable au-delà des oasis d'Erfoud-
Rissani.
Toutes les oasis de l'oueä Draa et de l'oued Ziz sont situées sur
l'axe de transport de sable SO-NE, l'oued Ziz étant sous le vent de l'oued
Draa. Dans la vallée de l'oued Draa, l'ensablement principal résulte du ba-
layage éolien par le Sahéli des dépôts sableux de l'oued Feija et de l'oued
Miyit. L'oued Feija est particulièrement dangereux puisqu'il reçoit sur sa ri-
ve gauche un grand nombre d'affluents dont les bassins sont en partie situés
dans l'Anti-Atlas. Ce balayage éolien d'alluvions d'oueds est parfaitement
visible sur les images satellites. Les oasis de l'oued Ziz sont également me-
nacées, mais de façon négligeable, par l'apport de sable venu du NE. L'oued
Ziz constitue donc une ligne de partage entre les aires d'influence dominante
des axes de transport S0-NE et NE-S0. Les travaux de terrain ont permis de
confirmer et d'observer dans le détail le développement de ces courants d'ali-
mentation.
Sur les images satellites, ont également pu être repérés les formes
et les secteurs d'accumulation qui constituent les lieux les plus menacés, car
secteurs à dominante de suralimentation, et aussi les plus menaçants, car ré-
serve potentielle de matériel sableux pour les oasis plus en aval-vent le
long des axes de transport.
Conclusions
Les analyses anémométriques, réalisées à partir de données fragmen-
taires, donnent des résultats moins convaincants que ceux obtenus à partir des
images satellites, des photographies aériennes et du terrain. Cependant, il
faut noter que les critères géomorphologiques et les données anémométriques
se complètent et se confirment.
CONCLUSIONS.
L'une des principales conclusions à laquelle nous ont conduits les
travaux que nous menons depuis plusieurs années est que, des mécanismes na-
turels (hydriques par ruissellement, ravinements, inondations, chimiques par
encroûtement, salinisation, mécaniques par compaction, et éoliens par défla-
tion, corrasion, ensablement) ou induits par l'activité humaine (destruction
du couvert végétal et des sols), imposant des contraintes au milieu, seuls
ceux qui sont dûs au vent ne peuvent être pris en compte à une échelle lo-
cale, tant pour ce qui est de leur détection et de leur compréhension, que
pour ce qui concerne la mise au point des remèdes éventuels à y apporter.
Pour l'étude des mécanismes éoliens, il est indispensable d'ajouter à
l'échelle locale la combinaison des échelles fournies par les photographies
aériennes et les images satellites.
Dans le cas très particulier des actions éoliennes, dont les paramè-
tres sont nombreux et complexes, un travail préalable très minutieux sur le
terrain, confronté avec l'étude des photographies aériennes et des images sa-
tellites peut seul permettre d'étalonner ces dernières sans risque d'erreur.
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