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y a un peu de sable. non compacté, des villages se sont créés. L'expansion de
Birnin-Kazowé, chef-lieu du canton de Gamou et principal marché régional, est
due à ce que l'eau affleure, ce qui permet de faire des jardins.
L'activité humaine, tant l'agriculture que l'élevage, est liée aux sa-
bles éoliens mobiles, qui seuls sont dotés d'une capacité de rétention d'eau
notable permettant la croissance des plantes cultivées. Ils sont d'autre part
toujours associés à des limons et possèdent une fertilité suffisante pour la
culture du mil.
Les paysages végétaux
La région était autrefois relativement boisée, principalement par des
épineux atteignant couramment une hauteur de 10m. (*) L'espace entre les ligneux
était occupé par une strate graminéenne oü dominaient des espéces pérennes dé-
passant la hauteur d'un homme. Cette strate a été dégradée par le surpáturage et
n'est plus représentée que par quelques touffes isolées, au point que pour re-
cueillir une botte de chaume pour couvrir un toit, il faut parcourir plusieurs
kilométres carrés. Il s'y est substituée une strate basse de petites graminées
annuelles (dont le trop fameux cram-cram aux graines épineuses). Leurs qraines,
largement disséminées par le vent, leur permettent de coloniser aux premières
pluies toute la surface des sables : mais leur croissance s'arrête dès la fin
des pluies et elles se desséchent. Cette strate, même broutée au ras du Sol,
suffit à fixer les sables par son systeme radiculaire. Mais si celui-ci est dis-
loqué par le piétinement (et a fortiori éradiqué dans les champs de mil) la
remobilisation se produit.
Les arbres ont en grande partie disparu sous l'effet de l'érosion
éolienne qui les déchausse. Ils demeurent toutefois assez nombreux dans la ré-
gion d'élevage nomade située au Mord de la ligne marquant la limite extréme de
la pluviosité moyenne permettant la culture du mil (figure 2) tandis qu'ils ont
presque complétement disparu dans la région occupée par les cultivateurs-éleveurs.
D'une facon générale, la dégradation des paysages végétaux est beau-
coup plus poussée partout où l'élevage est associé à l'agriculture. Le fait est
nettement reflété par la vue LANDSAT de 1975.
Le surpâturage conduit à la prolifération sélective de plantes buis-
sonnantes indésirables, non consommées par les animaux, notamment deux
Asclépiadacées, Calotropis procera et Leptadenia pyrotechnica. La premiére se
rencontre surtout au voisinage des villages de cultivateurs-éleveurs, en rela-
tion avec la dénudation du sol et la dégradation en touffes des graminées
pérennes. La seconde prolifàre dans la zone pastorale ; d'où deux paysages végé-
taux nettement opposés (figures 3 et ^), aisément identifiables sur les photo-
graphies aériennes à grande échelle, et indirectement reconnaissables sur les
vues de satellites car ils correspondent à des degrés différents de dénudation
du sol.
La vue LANDSAT de 1975 net en évidence des traces de feux plus ou
moins anciens sur des surfaces importantes de la zone d'élevage nomade. Dans
cette région climatique, contrairement aux pays tropicaux humides, la coutume
interdit de brüler les herbes, car l'incendie détruit le stock de graines des
graminées annuelles. Pourtant les nomades interrogés admettent que des feux
accidentels, issus de foyers de campement mal éteints, surgissent assez souvent.
Toute la population se mobilise alors pour les éteindre, mais parfois on n'y
parvient qu'au bout de plusieurs jours aprés que des centaines de km? aient été
incendiés.
(*) L'auteur adresse ses remercienents à Monsieur H. Gillet, du Laboratoire
d'Ethnobotanique du Museum national d'histoire naturelle, qui a bien voulu
identifier et commenter un grand nombre d'échantillons recueillis au cours
des travaux de terrain.
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